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Les fortifications de Saint-Malo

La vieille ville de Saint-Malo est enserrée dans des remparts parfaitement restauré et reconstruit après leur destruction par les combats de 1944. Ces remparts, d'une longueur de 1754 m, délimitent une surface de 24 hectares. Du haut de ces remparts, dont il est possible de faire le tour en un peu plus d'une heure, la vue porte sur la zone portuaire et sur la côte constituant l'embouchure de la Rance.

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Le château de Saint-Malo

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Les remparts de Saint-Malo

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La tour des Dames du château de Saint-Malo

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C'est vers la fin du VIe siècle que le moine gallois Mac Low, qui deviendra Saint-Malo, établit sur un ilot rocheux dans l'embouchure de la Rance une enceinte monastique. Au fil des siècles, une petite agglomération se constitua autour de cette enceinte. Le tout prit de l'importance en 1144 ou 1146 lorsque l'évêque Jean de Châtillon ou Jean de la Grille transféra le siège épiscopal de la cité d'Aleth à Saint-Malo. À cette occasion, il débuta la construction des remparts de la ville. En 1308, les bourgeois de la ville se révoltèrent contre les autorités et créèrent une communauté de ville. À la mort du duc de Bretagne, Jean III, en 1341, débuta une guerre de succession qui dura 26 ans. Cette guerre opposa Charles de Blois, soutenu par le roi de France Philippe VI, à Jean III de Montfort, soutenu par les Anglais. Dans cette guerre, Saint-Malo prit parti pour Charles de Blois. La bataille d'Auray en septembre 1364 met fin provisoirement au conflit. Jean III de Montfort étant mort en 1345 et Charles de Blois lors de cette bataille. Le traité de Guérande attribua le duché de Bretagne à Jean IV de Montfort, mais ne régla pas les rivalités entre la Bretagne et la France. En 1369, le conflit reprit entre les partisans de l'Angleterre et les partisans de la France. À cette période fut érigée, par le duc de Bretagne, Jean IV de Montfort, la tour de Solidor afin de contrôler les passages sur la Rance. En 1373, Jean IV de Montfort se réfugia en Angleterre. Il demanda, en 1378, au duc de Lancaster de s'emparer en son nom de la ville de Saint-Malo. Les Anglais mirent le siège à la ville en octobre 1378. Ce siège fut brisé en décembre par le chevalier Du Guesclin. Le pape Clément VII remit la ville en 1394 au roi de France Charles VI. Celui-ci fit moderniser les remparts et accorda à la ville le statut de "port franc". Il concéda ensuite la ville au duc de Bretagne en remerciement pour ces services.

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Pointe de la galere

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Tour des Dames

En 1415, Jean V débuta la construction du château de Saint-Malo. De nouvelles tours furent ajoutées aux remparts de la ville en 1424. À partir de 1475, le duc de Bretagne, François II, afin de se protéger des velléités du roi de France renforça les fortifications de la ville. Il fit ériger de puissantes tours d'artillerie comme la tour Bidouane (large de 13 m, haute de 23 m, elle comprend trois étages) et la tour Générale du château de Saint-Malo. En 1491, Anne de Bretagne se maria avec le roi de France Charles VIII. C'est elle qui fit ériger, au château, la tour "Qui qu'en Grogne" malgré les protestations des Malouins à qui elle répondit "Qui qu'en groigne, ainsi sera, car tel est mon bon plaisir". Le château de Saint-Malo compta alors quatre tours, la Générale, la tour des Dames, la tour du moulin et la tour "Qui qu'en Grogne". La ville de Saint-Malo devint la base des premiers corsaires au cours du XVIe siècle.

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L'entrée du château

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Tour "La Générale"

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Tour "Qui qu'en Grogne"

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Vieux donjon

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En 1552 furent rajoutées deux tours à la Grand'porte. Une redoute fut érigée sur l'ilot du Grand-Bé en 1553. Cette redoute fut remplacée par un fortin en 1652 en même temps que fut construit le cavalier des champs Vauvert à l'arrière de la tour Bidouane. En 1674, une partie des remparts s'effondra. On construisit alors à cet endroit, face à l'estuaire de la Rance, le bastion de la Hollande. Ce bastion fut armé, en 1696, par des canons offerts par le comte de Toulouse, gouverneur de la Bretagne. Les souterrains existant dans ce bastion du côté de la ville servaient à l'époque de chenil aux chiens de guet. Ceux-ci étaient lâchés la nuit à l'extérieur des remparts. Ces chiens, non nourris, étaient particulièrement féroces et s'attaquaient à tous ceux qui n'étaient pas à l'abri des remparts. Cette pratique fut stoppée lorsqu'un noble qui s'était attardé chez une belle à Saint-Servan fut attaqué alors qu'il rentrait en ville.

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La tour Bidouane

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La tour Bidouane

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La tour Bidouane

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Le cavalier des Champs Vauvert

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Le cavalier des Champs Vauvert

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Le bastion de la Hollande

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Le bastion de la Hollande

La construction du bastion de la Hollande débuta la période des fortifications modernes instaurée par Vauban. Dans la région, il délégua les travaux à l'ingénieur Siméon Garangeau. La ville de Saint-Malo et ses environs furent donc profondément transformés. À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle furent construits le fort Royal (fort National), le fort du Grand-Bé, le fort du Petit-Bé, le fort de la Varde, le fort de la Conchée, le fort de l'ile Harbour et les batteries de l'ile de Cézembre. En 1691, la tour Bidouane fut convertie en magasin à poudre. Elle le restera jusqu'en 1889. Ces travaux de défense inquiétèrent les Anglais qui lancèrent un raid sur Saint-Malo en 1693. Durant ce raid ils incendièrent l'ile Cézembre, lancèrent sans succès un brulot (navire bourré de produit incendiaire et explosif) contre la tour Bidouane et s'emparèrent du fort de la Conchée en construction.

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Le bastion Saint-Philippe

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Les remparts avec vue sur la tour Bidouane

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Entre 1708 et 1742, Siméon Garangeau procéda au remplacement des trois quarts des remparts de Saint-Malo qui furent étendus vers le sud et vers l'est permettant à la superficie de la ville de passer de 16 à 24 hectares. En 1709 fut construite la porte Saint-Vincent et la porte Saint-Thomas, qui donne sur le fort National, fut percée en 1737. En 1758, les Anglais procédèrent à un nouveau raid sur la ville avec comme objectif la destruction des navires de commerce, mais surtout des navires corsaires. Les remparts entre le fort de la Reine et le cavalier des champs Vauvert furent à nouveau remaniés entre 1855 et 1864. L'ensemble des remparts fut classé Monument historique en 1886.

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La Grand'porte

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La porte Saint-Pierre

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La porte des Champs Vauvert

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La porte Saint-Vincent

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Le bastion Saint-Louis

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Les remparts au bastion Saint-Louis

Le fort National

La construction du fort National débuta en 1689 sur le rocher de l'Islet situé à 300 m au large du château de Saint-Malo. Ce rocher, accessible à pied à marée basse, était surmonté d'un phare et servait de lieu d'exécution des condamnés à mort de la ville. Siméon Garangeau y fit ériger un ouvrage carré de 4000 m2 possédant une batterie haute à seize embrasures et une batterie basse circulaire à barbette sans embrasures. L'accès se fait par une porte s'ouvrant du côté sud dans un front bastionné. La porte était précédée par un pont-levis enjambant un fossé sec. Ce front de gorge était protégé par un mur possédant des créneaux de mousqueterie. Au sein du fort se trouvaient un magasin à poudre sous roc, un hangar pour l'artillerie et un bâtiment regroupant un corps de garde et une chambre pour les officiers. Le grenier de ce bâtiment servait à loger les troupes. L'alimentation en eau se faisait par une citerne de 50 m3 alimentée par l'eau de pluie. En 1695, l'armement du fort se composait de six canons de 48 livres, de dix canons de 30 livres, d'un canon de 18 livres, d'un canon de 12 livres et de six canons de 4 livres.

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En 1759, l'armement était de seize canons de fer en barbette, de dix canons de 30 livres au niveau de la batterie haute et de six canons de 48 livres au niveau de la batterie basse. Afin d'améliorer la défense par rapport à une attaque en provenance de la terre, l'enceinte fut agrandie en 1848. Le fort fut déclassé par les militaires en 1869. Classé Monument historique en 1906, il fut vendu à la famille Bolelli en 1927.

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Le 7 aout 1944, les Allemands y emprisonnèrent trois cents hommes de Saint-Malo pour en faire des otages en prévision de l'attaque des troupes américaines. Le 9 aout 1944, un obus américain éclata sur le parapet nord tuant onze personnes et en blessant dix-huit autres. Le 12 aout 1944, Pierre Boué parvint à s'évader et avertit les Américains de la situation. Le 13 aout 1944, cent cinquante hommes et femmes de Saint-Malo rejoignirent les prisonniers. L'ensemble de ces personnes furent évacuées dans la soirée.

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Lors de sa construction, le fort fut dénommé fort Royal. Il fut renommé fort de l'Islet lors de la Révolution française puis fort Impérial sous l'Empire avant de devenir fort National en 1870.

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Le fort du Grand-Bé

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Le Grand Bé

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Les ruines du fort du Grand Bé

Cet ilot rocheux situé devant Saint-Malo et accessible à pied à marée basse fut utilisé pour la construction d'une redoute en 1553. Un fortin remplaça celle-ci en 1652. Siméon Garangeau y fit construire un fort en 1693. En 1695, celui-ci était armé de quatre canons de 48 livres, de quatre canons de 30 livres, de quatre canons de 24 livres et de six mortiers. En 1697 l'armement se composait de trois mortiers avec 250 bombes, de quatre canons de 48 livres, de quatre canons de 36 livres et de quatre canons de 24 livres approvisionnées avec 1200 boulets de tout calibre. Ces canons étaient servis par deux officiers, trente soldats, trois bombardiers, quatre canonniers de marine, cent vingt canonniers et quarante-cinq matelots.

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Le fort du Grand-Bé fut transformé en 1818 en lazaret. Le 18 juillet 1948, l'ilot accueillit la sépulture de l'écrivain François René de Chateaubriand.

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L'armée allemande transforma en 1944 l'ilot en batterie d'artillerie (nom de code Ra276) du mur de l'Atlantique. Y furent érigé quatre blockhaus R671 armés de canons de 105 SKL 18/40, un poste de direction de tir M162a/SK, un blockhaus SK pour un canon antichar de 50, des blockhaus R622 et R621 (abris pour le personnel) et quatre blockhaus servant de soute à munitions. Cette batterie fut prise par les soldats américains du 3e bataillon du 329 th RIUS le 16 aout 1944 en faisant cent cinquante prisonniers. Après cette prise, les Américains utilisèrent le 26 aout 1944 les canons allemands pour bombarder l'ile de Cézembre. La riposte des Allemands retranchée sur cette ile stoppa cependant très rapidement les tirs américains. Aujourd'hui, il ne reste plus grand-chose de ces différentes fortifications sur l'ilot.

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Vestiges de blockhaus allemand au Grand Bé

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Vestiges de blockhaus allemand au Grand Bé

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Vestiges de blockhaus allemand au Grand Bé

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Vestiges de blockhaus allemand au Grand Bé

Le fort du Petit-Bé

Sur cet ilot rocheux, situé à une portée de canons des remparts de Saint-Malo soit à 500 toises (environ 1 km) et accessible à marée basse, Siméon Garangeau fit construire, à partir d'avril 1689, un fort. Lors de l'attaque anglaise de 1693, le fort était encore en chantier et non armée. Le fort est constitué du côté de la mer d'une batterie en fer à cheval munie de dix-neuf embrasures de tir. Du côté de la terre, le fort se compose de deux demi-bastions. Dans le fort, le casernement se compose d'un grand logis à deux étages percés de meurtrières. La porte d'entrée, située du côté est, donne sur le vide, car l'escalier d'accès ne fut jamais construit. En 1695, le fort était armé de quatre canons de 48 livres, de six canons de 36 livres et de deux mortiers. Ces canons étaient servis par cent soixante-dix-sept hommes. En 1759, l'armement se composait de quatre canons de 48 livres, de six canons de 30 livres.

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Le fort fut déclassé et confié à la ville de Saint-Malo en 1880. Classé Monument historique en 1921, il fut confié, en 2000, à un passionné, qui depuis en assure la restauration de manière bénévole.

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Le fort de la Varde

Voir la page spécifique ici

Le fort de la Conchée

La construction du fort de la Conchée débuta en 1692 sur l'ilot Quincé situé à 4 km au nord-ouest de Saint-Malo. Ce fort, réalisé selon les plans de Vauban, occupe une superficie de 1600 m2. Il s'agit d'un vaisseau de pierre aux formes arrondies. Au niveau inférieur, l'entrée donne sur des salles basses et le niveau supérieur est constitué d'une terrasse d'artillerie. Lors de leur raid du 27 novembre 1693, les Anglais s'emparèrent du fort en construction. Juste après son achèvement, le fort résista, le 14 juillet 1695, aux bombardements des vaisseaux anglais sous les ordres de l'amiral Berkeley. En 1793, un four à boulet fut aménagé à l'intérieur du fort.

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En 1943, le fort servit à régler les tirs des batteries d'artillerie du mur de l'Atlantique installé par les Allemands autour de Saint-Malo. Lors de la libération de Saint-Malo, les troupes américaines trouvèrent le fort en ruine. Le fort fut classé Monument historique en 1984 avant d'être racheté en 1989 par Alain Rondeau et la compagnie du fort de la Conchée en vue de sa restauration.

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Le fort de l'ile Harbour

L'ile Harbour se trouve à une distance de 1600 toises (un peu plus de 3 km) au nord-ouest de Saint-Malo face à Dinard. Siméon Garangeau débuta la construction d'un fort sur cette ile en 1687. Le fort comprend une batterie en forme de fer à cheval tirant au ras de l'eau. Il possède un logement dans le style du fort National et est pourvu d'une chapelle pouvant servir de hangar pour l'artillerie. En 1691, le fort était toujours dépourvu de sa plateforme de tir et lors de l'attaque anglaise de 1693 il n'était toujours pas armé. En 1695, son armement se composait de deux canons de 30 livres, de six canons de 24 livres, de quatre canons de 18 livres et de deux mortiers. En 1759, cet armement se composait de douze canons de 30 livres desservis par cent canonniers et soldats. Il fut classé Monument historique en 1952. Il devint la propriété de l'acteur Alain Delon en 1970 avant d'être revendu à un propriétaire anonyme en 1981. Ce fort n'est pas visitable.

L'ile Cézembre

Cette ile fut occupée de longue date, peut-être depuis le Ve siècle, par un petit monastère qui fut à partir de 1500 fortifié. Lors de leur raid en 1693, les Anglais incendièrent le site. Siméon Garangeau y fit construire une batterie de six canons desservis par quatre-vingts canonniers et défendus par cinquante soldats. La chapelle du monastère fut transformée en poudrière. Les six canons étaient toujours présents en 1756. En 1890, l'ile fut profondément transformée pour accueillir quatre canons de 240 mm et trois mortiers de 270 mm, tous tournés vers le large. Une soute à munitions sous roc fut construite pour les alimenter. Du côté du chenal de la Rance furent installées deux batteries de quatre canons de 90 ou 95 mm. Les batteries de l'ile ayant été jugées obsolètes, l'ile servit, en 1910, de lieu d'internement pour des éléments réfractaires des bataillons d'infanterie légère d'Afrique sous la garde d'une demi-compagnie du 47e régiment d'infanterie caserné à Saint-Malo. Au cours de la 1re Guerre mondiale, l'ile fut donnée à la Belgique comme territoire de souveraineté.

À partir de 1942, les Allemands firent de l'ile une puissance station du mur de l'Atlantique. Ils y installèrent six canons français de 194 mm dans des encuvements en béton. Pour diriger le tir de ces canons, ils érigèrent un poste de direction de tir de type M157 à trois niveaux accolé à un blockhaus de type R635. Furent également construits six soutes à munitions de type S302, deux abris de type R635, etc. En tout plus de quatre-vingt-cinq blockhaus furent construits sur l'ile. Au nord de l'ile fut construit un encuvement pour un canon de 150 mm SKL/45 avec une soute à munitions et un abri type M158. Le site reçut également six canons antiaériens (FLAK) de 75 mm modèle 36 français, trois canons FLAK 40 mm Bofors et plusieurs canons FLAK de 20 mm. La garnison se composait de trois cent vingt-trois hommes complétés par environ soixante-dix soldats italiens.

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Lors de la libération de Saint-Malo, l'ile Cézembre résista longuement aux troupes américaines. La bataille débuta le 6 aout 1944 par un premier bombardement US. Le 13 aout 1944, soixante-neuf bombardiers B24 larguèrent 275 tonnes de bombes sur l'ile. Le 21 aout 1944, les Américains formulèrent une première demande de reddition qui fut refusée par l'Oberleutnant Seuss commandant les troupes allemandes. Dans la nuit eut lieu un nouveau bombardement par des avions US. Le 26 aout 1944 à 15 h un nouveau bombardement US ravagea l'ile. Le 30 aout 1944, soixante-quinze bombardiers A20 et B26 reprirent le bombardement de l'ile. Le 31 aout 1944, vingt-quatre avions P38 larguèrent du napalm tandis que des canons de 203 mm situés à terre et les canons de 380 mm du cuirassé anglais HMS Warspite reprirent le bombardement durant 2 h 30 avant la reprise des largages de napalm par les avions. Le 1er septembre 1944, trente-trois bombardiers reprirent le largage de napalm entre les bombardements des canons du HMS Warspite et des canons terrestres de 155 mm, de 203 mm et de 240 mm. Les Allemands, à court d'eau et de munitions, se rendirent le 2 septembre 1944. Durant la bataille, l'ile reçut plus de 20 000 bombes et obus.

Resté terrain militaire après la 2e Guerre mondiale, les plages de l'ile devinrent accessible au public à partir de 1950, mais l'ile resta interdite. En 2008 eut lieu une vaste opération de déminage afin de rendre les sentiers accessibles. L'ile fut acquise par le Conservatoire du littoral en 2017 et depuis 2018 un sentier déminé permet au public de visiter l'ile.

Le fort d'Alet

Voir la page spécifique ici

La tour Solidor

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Cette tour fut construite entre 1369 et 1382 par le duc Jean IV de Bretagne pour contrôler la Rance. À cette époque, les Malouins se montrèrent rebelles à l'autorité du duc. Cette nouvelle fortification prit la place de la tour d'Oreigle ou tour Aiquin transformé en corps de garde pour la nouvelle forteresse. Cette ancienne tour était elle-même érigée à l'emplacement d'un fortin romain. La nouvelle forteresse est constituée de trois tours rondes hautes de 28 m disposées en triangle et reliées entre elles par de petites courtines. Chaque tour se compose de trois étages accessibles par un escalier de 104 marches.

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En 1588, la forteresse gardée uniquement par cinq ou six hommes tomba aux mains des Malouins agissant pour le compte du duc de Mercœur, le chef de la ligue de Bretagne. En 1590, la tour était occupée par un capitaine (recevant une solde de 300 écus par an), trois soldats, une servante et deux chiens de guet. Le roi de France Louis XIII ordonna en 1636 la réfection de la forteresse qui fut confiée, en 1694, à la garde des habitants de Saint-Servan. Le pont-levis fut remplacé par un pont en pierre en 1756. En 1793, la tour fut convertie en prison. Des prêtres, des religieux et des militaires y furent emprisonnés. Affectée à la Marine par un arrêté du 29 germinal an XII (19 avril 1804), elle fut convertie en entrepôt. En 1886, le ministère de la Marine la céda à l'administration des Monuments historiques qui la fit restaurer par l'architecte Albert Ballu. C'est lui qui installa le grand toit qui la couronne actuellement. Depuis 1970, la tour Solidor abrite le musée des Cap-Horniers.

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Ces photographies ont été réalisées en septembre 2022.

 

Y ACCÉDER:

Les fortifications sont librement accessibles à Saint-Malo. L'ile du Grand-Bé, du Petit-Bé et le fort National sont accessible à pied à marée basse. Le fort National et le fort du Petit-Bé sont visitable certains jours. L'ouverture est signalée par l'érection du drapeau français sur les forts.

L'ile Cézembre est visitable après un passage par bateau (se renseigner pour les horaires de passage). La visite de la tour Solidor est payante.

 



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Cette page a été mise en ligne le 22 janvier 2023

Cette page a été mise à jour le 22 janvier 2023