Les menhirs de Tréfoux
Ces deux petits menhirs qui se dressent au bord de la route sont mentionnés par Ludovic Martinet en 1878. Il mentionne n'avoir fait aucune découverte archéologique dans les environs.
Le plus petit a une hauteur de 95 cm, une largeur de 75 cm et une épaisseur de 60 cm. Il s'avère ne pas être à son emplacement initial. Ce menhir a été signalé comme gisant au sol sous un massif de ronce durant les années 1970 dans une étude sur les mégalithes de l'Indre par Josette Mouilbet et Jean Riffet. Il a été redressé un peu plus tard par le garde champêtre.
Le grand menhir a une hauteur de 1,10 m, une largeur de 1,20 m et une épaisseur de 50 cm. Il se dresse à environ 4 m au sud-est du petit menhir.
Le dolmen de la Pierre Folle
Ce dolmen est également connu sous le nom de "Pierre couverte de Bué". Il s'agit d'un dolmen angevin simple.
Il est constitué d'une dalle longue de 4,70 m et large de 3 m. Cette dalle, épaisse de 35 cm, couvre une chambre délimitée par sept orthostates dont seul quatre soutiennent la dalle. La chambre est orientée est/nord-ouest avec l'entrée à l'est. La hauteur inégale des orthostates donne à la dalle de couverture une inclinaison vers le nord-ouest. La hauteur de la chambre va de 1,50 m, à l'entrée, à 80 cm au niveau de la dalle de chevet. La présence d'un orthostate à l'arrière de la dalle de chevet pourrait laisser supposer la présence d'une deuxième chambre à l'arrière du dolmen. De telles chambres existent dans certaines allées couvertes bretonnes comme l'allée couverte de Prajou-Menhir dans les Côtes-d'Armor.
Les fouilles effectuées en 1875 par Ludovic Martinet n'ont livré que deux fragments de poterie dans un remplissage de sable fin. Aucun ossement n'a été retrouvé. Martinet signale cependant avoir recueilli autour du dolmen une quantité impressionnante d'éclats de silex provenant d'un atelier de taille. Ces éclats de silex ne sont pas originaires du site qui ne contient que du grès, mais proviennent de l'autre rive de la rivière.
Le menhir de Boisy
La forme de ce menhir est très tourmentée. Ce menhir a une hauteur de 2,50 m et une largeur de 2,40 m. Son épaisseur est de 50 cm. Son inclinaison vers le nord-ouest le fait cependant paraitre bien plus petit qu'il est.
Du côté de son inclinaison apparait une des pierres de calage de grande dimension. Depuis sa description en 1878 par Ludovic Martinet son inclinaison n'a fait qu'augmenter. Le sol aplati tout autour démontre l'attirance qu'exerce cette pierre sur les vaches paissant dans le pré. Celles-ci, en s’y frottant, la poussent peu à peu.
Une vieille légende racontée par les gens du pays signale que la Pierre Folle de Boisy tourne sur elle-même lorsque l'angélus sonne en même temps aux clochers de Bagneux, d'Anjouin et de Dun-le-Poêlier. Cette légende a été rapportée en 1912 par J. Raimbault dans un article consacré aux mégalithes de Bagneux.
Ces photographies ont été réalisées en décembre 2011.
D'autres informations et théories sur les mégalithes sont consultable sur la page "Les mégalithes".
Y ACCÉDER:
De Graçay, prendre la D16 vers Valençay. Après Orville, prendre à droite le chemin vers Bagneux. Les menhirs de Trefoux sont sur la gauche du chemin juste avant la sortie du bois.
Poursuivre vers Bagneux et prendre la D31B vers Anjouin. Après la sortie du village, prendre à droite vers la ferme du Cocu. Le dolmen est sur la droite dans la forêt après le hameau du Bué.
Revenir au Bué et prendre le deuxième chemin sur la droite. Le menhir est dans les prés au nord-est du hameau.
Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.
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Cette page a été mise en ligne le 14 janvier 2012
Cette page a été mise à jour le 14 janvier 2012