Le château de Faucigny

Les quelques murs restants ne donnent plus qu'un maigre aperçu du château de la maison de Faucigny dont la construction débuta au XII^e siècle. Ces vestiges ont fait l'objet d'un aménagement permettant leur visite.

La première mention explicite d'un château, berceau de la maison de Faucigny, à cet endroit, date de 1119. Ce château fut construit sur un rocher de calcaire dolomitique à 706 m d'altitude et dominant de 250 m la vallée de l'Arve. En 1200, Aymon II de Faucigny abandonna le château pour s'installer dans celui de Chatillon-sur-Cluses. En 1251, la fondation de Bonneville et la construction dans cette ville d'un nouveau château firent perdre au château de Faucigny son importance. En 1262, le château passa aux mains de la maison de Savoie. Agnès de Faucigny légua le château par testament à son mari, Pierre de Savoie, épousé en 1234. La maison de Savoie plaça le château sous les ordres d'un sénéchal (chevalier dépendant d'un seigneur) en provenance de la maison de Faucigny-Lucinge.

Le traité de paix, signé par le comte de Savoie et la grande dauphine Béatrice, en 1308, laissa le château dans le fief du comte de Savoie. Au début du XIV^e siècle, le château était tenu par un châtelain (familles de Lucinge, de La Fléchere, des Menthon et des Moyron). En 1339, le Dauphin de Viennois, Humbert II, héritier des Faucigny par son arrière-grand-mère Béatrice, sans descendant, chercha à vendre au Pape Benoit XII le domaine. Les tractations ayant échoué, le château passa aux mains du roi de France, Jean II le Bon. Il revint au comte de Savoie, Amédée XI, par un échange en 1355. Au cours du XVI^e siècle, sous les Genevois-Nemours, le château fut transformé en prison avant son abandon. Au milieu du XVI^e siècle, il est mentionné comme en ruine.

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Vestiges du logis

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Vestiges du logis

Il fut racheté en 1699 par les Barnabites (clercs réguliers) à Victor-Amédée II de Savoie. En 1738, il était totalement ruiné et servit de carrière pour la construction des maisons du village en 1793. Lors de la monarchie Sarde (1720 à 1861), le terrain et les ruines furent rachetés par un député du nom de Bastian, un notable de Faucigny. Madame Guillermin fut construire la croix à l'extrémité du rocher en 1884.

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Le donjon

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Les vestiges de la tour orientale

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La croix à l'extrémité du rocher

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La porte de la premiere enceinte

Le château possédait deux enceintes. La première, l'enceinte basse, entourait le château et le bourg. Elle était haute de 6 m. L'entrée se faisait par une porte insérée entre deux tours, hautes de 10 toises (environ 21 m), et était munie d'une herse et d'un pont-levis. Cette porte avec les tours existe toujours et forme actuellement l'habitat à l'entrée du site. La deuxième enceinte est l'enceinte haute. Au nord de cette enceinte se trouvait la tour maitresse rasée en 1891. C'était une cour carrée de 9,50 m de côté et haute de 14 m. Un logis, haut de 10 m, était accolé à cette tour. Au niveau inférieur de ce logis se trouvait une aula de 9 sur 3,5 toises (18 m sur 8 m), une panateria (boulangerie) et une chapelle. Le niveau supérieur comprenait les appartements. Les chambres des appartements et l'aula étaient chauffées par des fourneaux. Dans cette enceinte se trouvait également la tour dite tour de la Reine. Cette tour rectangulaire de 9 m sur 7 m avait une hauteur de 23 m et possédait quatre étages. Une autre tour, la tour orientale dominait le bourg. C'était une tour circulaire, haute de 11 toises (23 m), comprenant trois niveaux. Le niveau inférieur était constitué d'un espace vouté de 2,70 m de diamètre formant un cul de basse fosse accessible uniquement par une trémie percé dans la voute et qui devait servir d'oubliette. La cour haute, ceinte d'une courtine de 7 toises de hauteur (14 m), comprenait deux celliers, deux étables, une citerne, un bâtiment abritant les cuisines, le four et le cellier et un bâtiment comprenait deux chambres superposées.

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