Les mégalithes du pays d'Iroise

La presqu'ile de Kermorvan en face du Conquet fut un haut lieu de la préhistoire. De nombreux monuments mégalithiques y furent érigés. Malheureusement, cette partie de la côte attira la convoitise des militaires. Ceux-ci dans leur aménagement de la presqu'ile pour y établir des forts et autres batteries firent des ravages au sein de ces mégalithes. Les travaux agricoles en éliminèrent également un certain nombre. De nos jours, il ne subsiste plus que six menhirs et une allée couverte. Avant d'arriver à la presqu'ile, à proximité de la redoute des Blancs Sablons, disparaissent sous la végétation deux petits menhirs, l'un d'une hauteur de 1,10 m et l'autre d'une hauteur de 1,80 m. Sur la presqu'ile, le long du sentier cotier sud, face au port du Conquet, se trouvent deux petits menhirs d'une hauteur de 1,10 m. Presque au point culminant de la presqu'ile, de part et d'autre du chemin goudronné d'accès au phare, se trouvent les deux survivants d'un vaste cercle de pierres. Selon Christophe-Paulin de la Poix, chevalier de Fréminville, qui visita les lieux en 1832, ce cercle de pierres se composait alors de douze menhirs formant une enceinte elliptique de 60 m sur 39 m. Il signala que ce cercle fut détruit par le génie militaire entre 1832 et 1834. Contrairement à ce qu'affirment de nombreuses sources, ce ne sont donc pas les Allemands qui détruisirent ces menhirs durant la 2^eGuerre mondiale, ils en détruiront cependant de nombreux autres.

Les deux menhirs survivants furent classés Monuments historiques en 1889. Celui visible à gauche de la route a une hauteur de 2,50 m. Sa base a une longueur de 1,70 m et une largeur de 0,60 m. Celui situé sur la droite de la route a une hauteur de 1,80 m et sa base a la forme d'un carré de 0,80 m de côté.

Des cartes postales du début du XX^esiècle montrent plusieurs dolmens présents sur la presqu'ile. Il n'en subsiste aucun à l'heure actuelle. Sur le bout de la presqu'ile, le long du sentier logeant la côte sud, se trouve une allée couverte longue de 12 m et large de 1,40 m. Elle est dépourvue de dalles de couvertures, mais certains des orthostates présentent de nombreuses cupules. Malheureusement, elle est totalement enfouie sous les ronces et autres plantes piquantes, ce qui la rend inaccessible surtout en été.

Ce menhir assez trapu d'une hauteur de 2,55 m fut déplacé à une date récente pour le positionner au bord de la route traversant le hameau.

Ces deux menhirs, dont l'un est malheureusement fortement incliné, figurent parmi les plus imposants menhirs de Bretagne. Celui qui est debout a une hauteur de 8,55 m, une largeur de 2,20 m et une épaisseur de 1,30 m. Son poids est estimé à environ 40 t. Le menhir incliné a une longueur de 10,50 m, une largeur de 2,20 m et une épaisseur de 1,80 m. Son poids est d'environ 60 t. Les deux menhirs sont distants d'environ 80 m et disposés selon un axe nord-nord-ouest/sud-sud-est. Ils sont alignés avec le menhir de Kerloas situé à 8 km et qui serait en vue directe s'il n'y avait pas d'arbres.

Ces deux menhirs sont en granite local et ont été taillés et rabotés. Le menhir debout a une forme élégante et symétrique. Celui qui est incliné n'a été travaillé que sur une face, celle qui est au-dessus, ce qui fait dire à certains qu'il s'est incliné sous les coups de maillets. Cette face était peut-être destinée à recevoir des gravures. Les bases des menhirs ont été fouillées en 1861, mais sans résultat. À proximité des menhirs furent cependant réalisées quelques trouvailles de silex néolithiques et d'objets de l'âge du bronze et du fer. Les menhirs ont été classés Monuments historiques en 1883.

Selon la légende, le menhir dressé aurait été volé en Irlande à une sorcière. Celle-ci, furieuse à la découverte de ce vol, aurait alors lancé le second menhir pour abattre le premier^, mais elle manqua sa cible et le menhir vint se figer en terre.

Le menhir de Saint-Gonvarch ou d'Argenton se situe au beau milieu des champs dans une petite dépression du terrain. Constitué de granite porphyroïde, il est parfaitement taillé par bouchardage en une forme rectangulaire. Sur sa face ouest, près du sol, il comprend une cupule de 13 cm de diamètre. Il a une hauteur de 5,40 m, une largeur de 1,60 m et une épaisseur de 0,90 m. Il est classé Monument historique depuis 1969.

Ces deux menhirs sont distants d'environ 6 m. Le premier a une hauteur de 2,50 m, une largeur de 1,20 m et une épaisseur de 0,40 m. Le deuxième a une hauteur de 2,60 m, une largeur de 0,80 m et une épaisseur de 0,70 m.

Ce dolmen est également nommé dolmen d'Argenton ou au cours du XIX^esiècle dolmen de Men Milliget (pierre maudite). Ce dolmen à couloir fut classé Monuments historiques en 1883. La chambre est délimitée par sept orthostates et a 2,30 m de longueur pour une largeur de 1,70 m. Elle est couverte par une dalle de 3,70 m de longueur et de 2,30 m de largeur. Deux autres dalles se trouvent à proximité de la chambre.

Le site de Pors ar Verret fut classé Monument historique en 1923 comme cromlech. Signalé pour la première fois par Paul du Châtellier, il fut photographié au début du XX^esiècle par Alfred Devoir qui y vit un cromlech. Actuellement, nous pouvons y voir trois menhirs alignés et trois menhirs couchés qui n'ont peut-être jamais été érigés. Le plus grand est haut de 2,80 m, large de 1,80 m et épais de 1 m. Le deuxième est haut de 1,60 m, large de 1,20 m et épais de 0,50 m. Le troisème est haut de 0,60 m, large de 1,35 m et épais de 0,60 m.

À une trentaine de mètres des menhirs de Pors ar Verret se trouve le menhir de Pors an Ilis. Celui-ci est haut de 1,45 m, large de 0,70 m et épais de 0,40 m.

Ce menhir également nommé menhir de Kerenneur a une hauteur de 6,60 m. Sa base de 1,70 m sur 1 m est orientée nord-est/sud-ouest. Il est constitué de granite et ses faces furent soigneusement aplanies avec des maillets en pierre. Il est classé Monument historique depuis 1921.

Nous avons ici le parfait exemple de dolmen tel qu'il apparaît dans la représentation populaire. Cinq orthostates délimitent une chambre rectangulaire recouverte d'une dalle de couverture. La chambre a une longueur de 4,20 m, une largeur de 1,60 m et une hauteur sous dalle de 1,40 m. La dalle de couverture est longue de 4,60 m, large de 4 m et épaisse de 0,75 m.

Le menhir se trouve à 25 m à l'est du dolmen. Il est haut de 3,50 m, large de 1,60 m et épais de 0,90 m. D'autres menhirs se cacheraient dans les haies et dépotoirs végétaux des environs, mais la densité des végétaux en été ne permet pas de les voir.

Cet alignement était constitué jusqu'à la fin du XIX^e siècle de trois menhirs. Le menhir le plus à l'est fut détruit entre 1882 et 1895. Selon Alfred Devoir et Paul du Châtellier, il avait une hauteur de 3,50 m. Une dalle couchée (menhir ?) fut détruite en 1923. Elle avait 3,80 m de longueur, 1,10 m de largeur et 0,55 m d'épaisseur. Les deux menhirs survivants ont été classés Monuments historiques en 1923. Le plus occidental a une hauteur de 4,15 m, une largeur de 1,30 m et une épaisseur de 1 m. L'autre menhir a une hauteur de 2,95 m, une largeur de 1,15 m et une épaisseur de 0,95 m.

Ce dolmen, nommé en breton Mezou Poulyot, est constitué de trois orthostates supportant une dalle de couverture. La chambre fait 1,60 m de longueur pour une largeur de 1,30 m. Sa hauteur est de 1,70 m. Il a été classé Monument historique en 1923.

Les deux menhirs de Mezdoun, distant de 60 m l'un de l'autre, sont classés Monument historique depuis 1923. Le menhir occidental a une hauteur de 4,12 m, une largeur de 1,48 m et une épaisseur de 0,90 m. Sa face sud a été bouchardée avec des maillets en pierre. L'autre menhir a une hauteur de 3,80 m, une largeur de 2,10 m et une épaisseur de 1,25 m. Il présente à son sommet une cassure ainsi qu'une inclusion qui est à l'origine d'une fissure en "X".

Une légende nous informe que ces menhirs furent transportés par des "bonnes femmes" (des fées) dans leurs tabliers. Selon une autre légende, le menhir oriental fut lancé par le Diable et l'autre par Saint-Ourzal (sa chapelle se trouve à environ 1 km de là) lors d'un combat mémorable qu'ils se livrèrent à cet endroit.

Jusqu'en 1930, cet alignement se composait de deux groupes constitués chacun d'un menhir debout et d'une dalle couchée. Les deux groupes sont distants de 9,50 m et sont orientés selon un axe sud-ouest/nord-est. Bien que classé Monument historique en 1923, la dalle couchée du groupe nord fut détruite, car elle gênait les travaux agricoles. Le menhir nord est haut de 3,25 m, large de 1,20 m et épais de 0,8 à 1 m. Il est légèrement incliné. Le menhir sud est haut de 3,10 m, large de 1 m et épais de 1,15 m. La dalle couchée à ses pieds a une longueur de 2,70 m. Elle possède deux gravures très érodées. Elles représentent deux haches avec le tranchant orienté vers la droite. La première hache a une lame de 24 cm avec un talon. Son manche légèrement arqué est long de 46 cm. La deuxième a une lame de 20 cm et un manche droit de 50 cm.

Sur l'ile Melon ont été recensés quatre menhirs, un tumulus, deux cairns et cinq dolmens. Le tumulus et les cairns sont en ruine et le plus grand des menhirs, d'une hauteur de 7 m et classé Monument historique en 1921, a été dynamité par les Allemands en 1942. Parmi les menhirs, deux sont visibles depuis la côte. Il s'agit des "Jumeaux". Ils sont espacés de 5 m et alignés selon un axe nord-nord-est/sud-sud-ouest. Le plus grand a une hauteur de 1,90 m et une base carrée de 0,50 m de côté. L'autre a une hauteur de 1,20 m, une largeur de 1,15 m et une épaisseur de 0,55 m.

Un des dolmens est également visible depuis la côte. Il s'agit d'un dolmen à couloir constitué de sept orthostates (quatre du côté sud et trois du côté nord) pour le couloir et de cinq orthostates pour la chambre. Celle-ci est couverte par une dalle de 3,20 m sur 2,20 m. La chambre de forme trapézoïdale a une longueur de 2,80 m, une largeur de 1,20 m à 1,80 m et une hauteur de 2,20 m. Le couloir avait une longueur de 3 m pour une largeur de 0,80 m. Il fut en partie détruit par la construction d'un blockhaus allemand en 1942. Le dolmen fut fouillé en 1883 par l'abbé Abgrall qui y découvrit un lissoir en céramique et un poignard en silex.

L'allée couverte du Ribl ou du Pont Ar Bleiz (pont du loup) fut mentionnée pour la première fois en 1835 par l'abbé Arzel. Elle fut fouillée entre 1923 et 1924 par Gabriel Collet et classée Monument historique en 1940. Elle tire son nom d'un ancien cours d'eau en partie recouvert par les dunes.

L'allée couverte, longue de 13,50 m, est orientée sud-est/nord-ouest avec son entrée disposée au sud-est. Un court vestibule d'une longueur de 1,25 m précède une chambre longue de 7,50 m. Cette chambre est large de 1,25 à 1,50 m. Elle est encore délimitée par cinq orthostates du côté nord, par quatre orthostates du côté sud et par une dalle de chevet. Le vestibule est séparé de la chambre par une dalle transversale réduisant le passage à 0,75 m. Après la dalle de chevet se trouve une cella rectangulaire de 1,50 m sur 1,25 m. Le sol de cette cella est constitué d'une dalle parfaitement ajustée aux orthostates et situé à une profondeur de 1,40 m. Il subsiste une dalle de couverture recouvrant le vestibule. Cette dalle de couverture présente sur sa face supérieure une cupule longue de 9 cm, large de 8 cm et profonde de 2,50 cm.

Durant les fouilles il fut découvert que la chambre comprenait une succession de couches archéologiques. Une couche de sable épaisse de 70 cm recouvrait une couche de cendre et de charbons de bois épaisse de quelques centimètres. Celle-ci recouvrait une couche de terre brune avec des coquilles de patelles épaisse de 20 cm sous laquelle se trouvait une couche de pierre. Celle-ci recouvrait une couche de 20 cm de terre surmontant un lit de pierre recouvrant 20 cm de terre meuble. Parmi les objets recueillis figuraient des fragments de gobelet, un peigne en os, une petite lame polie et une armature de flèche. Ces objets furent datés du campaniforme (2500 à 1500 av. J.-C.). Une hache polie et des armatures de flèches furent datées du néolithique final (3000 à 2500 av. J.-C.). Quelques tessons d'urnes à cordons témoignent d'une réutilisation de l'allée couverte durant l'âge du bronze (1800 à 800 av. J.-C.).

Cette allée couverte à entrée latérale fut construite en prenant appui sur un affleurement de granite. Elle est incluse dans un tertre ceinturé par des pierres fichées verticalement en terre et par des murets en pierre sèche. Elle est constituée d'un couloir, long de 4 m, qui donne accès au travers d'une chatière à la chambre. Celle-ci est longue de 6,70 m et est prolongée, côté ouest, par une cella totalement fermée. Un coffre funéraire long de 2 m et daté de l'âge du bronze (1800 à 800 av. J.-C.) a pris place au niveau du couloir d'entrée.

Classée Monument historique en 1921, l'allée couverte fut fouillée entre 1991 et 1992 par Michel Le Goffic. La chambre livra des fragments de bols hémisphériques et de vases carénés, une herminette en fibrolite, des pendeloques en roche verte, des lames, des grattoirs et des pointes de flèches en silex. Une datation C¹⁴ donna une période de 3585 à 3161 av. J.-C.. Les fouilles permirent la découverte, à proximité, de la pierre ovale ayant servi à la fermeture de la chatière d'accès à la chambre. Un atelier de taille de microlithes datée du mésolithique (11000 à 8000 av. J.-C.) fut également mis à jour à proximité du site.

À 50 m à l'est de l'allée couverte se dresse un menhir haut de 2,20 m, large de 1,40 m et épais de 0,70 m.

La croix, haute de 4 m, qui se dresse au niveau de l'allée couverte date de 1715. Jusqu'en 1895 elle se trouvait dans le cimetière adjacent à la chapelle Saint-Usven qui se trouvait en contrebas au sud du site.

Le cairn de l'ile Carn fut endommagé durant la 2^eGuerre mondiale par la construction du côté sud d'un blockhaus servant de soute à munitions pour un canon FLAK (antiaérien). Le cairn fut fouillé par l'archéologue Pierre-Roland Giot entre 1954 et 1972. Une grande opération de restauration fut effectuée entre 1967 et 1972. Il fut classé Monument historique en 1955.

Les fouilles relevèrent un monument complexe abritant trois chambres funéraires construites en plusieurs phases. Les chambres furent construites l'une après l'autre selon un alignement sud-ouest/nord-est et chaque fois inclus dans un cairn conduisant à créer un grand cairn trapézoïdal (plus large au sud qu'au nord) d'un volume de 500 à 600 m³ (1200 t). Celui-ci possédait une façade du côté est où s'ouvraient les trois entrées des chambres. Cette façade possédait un parement presque rectiligne à deux niveaux d'une hauteur de 3 m. Au néolithique final (environ 1700 av. J.-C.), le monument fut scellé avec des blocs et enserré dans un cairn circulaire de 30 m de diamètre ceint d'un mur de 1 m de hauteur constitué de plaquette granitique superposé à plat. La base fut complétée par une chape de terre tassée d'une épaisseur de 40 cm. Lors de la restauration, les galets constituant ce cairn du côté est furent retirés pour faire apparaître la façade du cairn primitif. Les galets retirés furent déposés au sommet et au sud du cairn pour camoufler le blockhaus.

La première chambre construite est celle du sud. La chambre et son couloir d'accès ont une forme de "p". La chambre a une surface de 6 m² pour un volume de 15 m³. Elle est couverte d'un toit en encorbellement. Le couloir d'accès est long de 4,60 m et large de 0,70 m. Il est couvert avec deux dalles espacées d'un mètre. Cet espace intermédiaire est couvert en encorbellement. Les archéologues estimaient, en se basant sur l'architecture, que cette chambre était plus récente que la chambre centrale, mais la datation C¹⁴ donna une date comprise entre 4375 et 3875 av. J.-C. démontrant qu'elle était la plus ancienne. Cette datation fut, en 1959, la première datation C¹⁴ effectué sur une sépulture mégalithique.

La chambre centrale forme avec son couloir d'accès une forme en "q". Elle se situe 5 m plus au nord que la première chambre. Le couloir a une longueur de 1,80 m, une largeur de 0,70 m et une hauteur de 1 m. Une grille métallique en ferme actuellement l'accès. La chambre, réalisée avec des murs en pierre sèche d'une hauteur de 1 m, a une longueur de 3,50 m pour une surface de 7,50 m² et un volume de 10 m³. Elle est couverte d'une voute en encorbellement en forme de bulle hémisphérique avec une cheminée tronconique obstruée par une dalle à 3,10 m de hauteur. Le sol de la chambre était constitué d'un double pavage superposé. Selon les archéologues, cette chambre fut trouvée "absolument intacte et vierge d'infiltration de terre ou de pierre". Les fragments de bols à fond rond trouvés dans cette chambre déterminèrent un nouveau type de céramique dénommé "ceramique carn". La datation C¹⁴ donna une date de 4100 av. J.-C. soit une date plus récente que celle de la chambre sud.

À 8 m plus au nord fut trouvée, en 1965, la troisième chambre. Cette chambre trouvée écroulée est en réalité une double chambre de forme rectangulaire séparée par un massif mur en pierre sèche soutenant une voute en encorbellement unique. Les deux chambres et leur unique court couloir d'accès ont une forme en pince de homard. La plus grande des chambres, situées du côté sud, a une superficie de 16 m² pour un volume de 50 m³. La chambre nord a une superficie de 6 m² et un volume de 15 m³. Le sol était constitué d'un double pavage superposé. Dans ces chambres furent mises à jour des bouteilles à collerette de type Crech Quillé - Le Mélus et des perles en variscite. La datation C¹⁴ donna une date de 3890 à 3360 av. J.-C.

Le mobilier trouvé lors des fouilles est constitué de perles de schiste, de poteries dont un vase de type bouteille à collerette presque entier, d'éclats de silex, de lames en silex, de flèches et de haches polies. Le mobilier mis à jour dans la partie nord de la chambre nord est environ 1000 ans plus récent que celui trouvé dans les autres chambres.

Classé Monument historique en 1979, le menhir de Kervignen est haut de 4,60 m, large de 2 m et épais de 1,70 m. Sa face nord-est est légèrement convexe et sa face opposée est bombée. À son pied se trouve, en partie enterré, un bloc de 3,20 m de longueur, de 1,90 m de largeur et d'une épaisseur de 1,10 m. Ce bloc figurait déjà sur un relevé fait en 1924 par Émile Morel.

Le menhir de Kerloas ou de Kervéatoux est le plus haut menhir encore érigé en Europe. Ce menhir de forme régulière avec un profil en lame de couteau est dressé sur une longue crête horizontale à une altitude de 132 m. Il ne se trouve cependant pas au sommet de cette crête qui est situé 500 m plus au sud. Il fut décrit en 1794 par Jacques Cambry, en 1832 par Christophe Paulin de la Poix, Chevalier de Freminville, et en 1839 par Adolphus Trollope. Il fut classé Monument historique en 1883.

Sa hauteur actuelle est de 9,50 m. Sa hauteur originelle est estimée à 12 m, mais il fut décapité par la foudre au XVIII^esiècle. La partie manquant servit longtemps d'auge dans une ferme environnante. Selon l'archéologue Pierre-Roland Giot, la base du menhir est enterrée de 2 m. La base est entourée par un petit tertre de roches brisées et de déblais extrait de la fosse de calage. Le menhir est en granite et ses faces furent taillées. Il est orienté est-nord-est/ouest-sud-ouest. La face nord est large de 1,80 m, la face est est large de 0,40 m, la face sud est large de 3 m et la face ouest est large de 1 m. Sa circonférence est de 6,20 m et son poids est estimé entre 100 et 150 t. L'examen géologique du menhir a permis de déterminer qu'il provenait de l'Aber Ildut et que sa face nord était rattachée à l'affleurement rocheux. Il fut transporté sur 2 à 2,5 km avec un dénivelé positif de 50 à 100 m.

Les faces est et ouest présentent chacune une "bosse" de 15 cm de diamètre sculptée en bas-relief à 1 m de hauteur. Ces bosses sont peut-être les vestiges d'une sculpture plus complexe ou la réplique des "seins" gravés dans les allées couvertes. Sur la face ouest se trouvent également, entre 2,50 m et 4,50 m de hauteur, sept cupules et deux croix visibles en lumière rasante. Des sondages archéologiques effectués par Charles Tanguy Le Roux ont mis à jour, dans les pierres de calage à 2 m du menhir, un dépôt de céramique datée de l'âge du bronze ainsi qu'un dallage d'une vingtaine de mètres de longueur à 60 cm de profondeur encerclant le menhir.

Selon une légende il fut lancé par Gargantua sur Plouarzel, car il était mécontent de la nourriture que les habitants de cette ville lui avaient servie. La tradition voulait que les couples qui venaient de se marier allassent de nuit se frotter nus chacun d'un côté contre les bosses. L'homme dans l'espoir d'engendrer des garçons et la femme dans l'espoir d'être la maitresse absolue dans le logis. À la fin du XIX^esiècle, cette coutume changea. Durant la deuxième nuit de noces, l'homme et la femme embrassaient la pierre chacun d'un côté. S'ils parvenaient à se toucher les mains, ils étaient assurés d'avoir des enfants.

D'autres informations et théories sur les mégalithes sont consultable sur la page "Les mégalithes".

La presqu'ile de Kermorvan est accessible depuis Le Conquet en empruntant la D789 puis la D67 et la D28 en direction de Ploumoguer. Après le hameau de Lanfeust, prendre à gauche la route de Kermorvan / route de Blancs Sablons jusqu'au parking de la presqu'ile.

Pour le menhir de Kerglonou, prendre depuis Plouarzel la D28 en direction de Brélès. Après le croisement avec la D5 prendre la 2^e route à gauche (indication cale de Kerglonou) puis la 2^e à droite. Le menhir se trouve dans le virage à droite au cœur du hameau de Kerglonou près de la croix.

Pour les menhirs de Kergadiou, prendre à Brélès la direction de Lanildut par la D27. Au hameau de Le Vern, prendre à droite vers Kervrézol. Suivre le chemin qui mène droit sur les menhirs.

Poursuivre ensuite sur ce chemin et prendre au niveau de la ferme à droite pour rejoindre la D68. Prendre à gauche en direction d'Argenton. Après le hameau de Kergastel, prendre à droite le chemin de Saint-Gonvarch. Le menhir est sur la gauche dans le champ. Poursuivre sur ce chemin et prendre le prochain chemin à gauche puis de nouveau à gauche pour revenir sur la D68.

Suivre la D68 en direction d'Argenton. Après l'embranchement pour le hameau de Kerveleoc, prendre le prochain chemin à gauche vers le hameau de Kerguiabo. Les menhirs sont sur la droite du chemin. Poursuivre ensuite sur le chemin qui revient vers la D68 et poursuivre vers Argenton.

Au port d'Argenton, prendre à droite sur la D27 en direction de Landunvez. Après le port, au niveau d'un lavoir prendre à gauche vers le camping. Suivre ce chemin en contournant le camping. Le dolmen de Saint-Gonvel se trouve en retrait du chemin sur la gauche avant la chapelle.

Faites ensuite demi-tour pour revenir par la D27 vers Porspoder. Après le port d'Argenton, prendre la 6^e à droite (au niveau du grand parking face à la biscuiterie des Abers) pour rejoindre la presqu'ile de Saint-Laurent. Les menhirs sont situés sur la côte sud de la presqu'ile.

Revenir sur la D27 et remonter vers le nord en direction d'Argenton pour prendre la route de Keroustad (4^e rue à droite). Rester sur le chemin principal pour atteindre la route du Creach. Le menhir de Kerouezel est dans les champs sur la gauche.

Poursuivre sur ce chemin et prendre le 1^er chemin à droite (rue de Kerdelvas) qui vous ramène à Porspoder et prendre la D27 vers le sud. Après le cimetière, prendre la 2^e à gauche pour rejoindre le dolmen et le menhir de Kerivoret. Le menhir de Calès se cache dans les fourrés à l'est de la ferme située au bout du chemin.

Revenir sur la D27 et se diriger vers le sud. Après le lavoir de Penn Ker, prendre à gauche la route de Saint-Ourzal pour l'alignement de Traonigou (sur la gauche du chemin).

Poursuivre sur la route et se garer au niveau du 2^e embranchement à droite. Suivre ce chemin pour accéder au dolmen de Poulyot qui se trouve dans le champ à droite.

Poursuivre ensuite sur la route et prendre à droite. Les menhirs de Mesdoun se trouvent dans le prochain chemin partant sur la gauche.

Reprendre la route vers le nord (faire demi-tour). Après le virage à droite, prendre la 1^re route à gauche. L'alignement de Saint-Denec se trouve à la prochaine fourche.

Poursuivre sur la route pour revenir à Porspoder et reprendre la D27 vers le sud. À Penn Ar Gored, la D27 longe la plage de Melon. Après la plage se trouve un parking qui donne accès à l'ile Melon (passage possible à marée basse).

L'allée couverte du Ribl se trouve dans les dunes à Lampaul-Ploudalmézeau. De Ploudalmézeau, prendre la D28 pour Lampaul-Ploudalmézeau. À la sortie du village, prendre la C1 vers Lampaul-Ploudalmézeau. À Kervizin, prendre la direction de Saint-Pabu par la route touristique. Arrivée sur la côte se garer sur le parking au niveau du panneau indicateur "allée couverte". Suivre le sentier balisé vers l'allée couverte.

L'allée couverte du Guilligui est accessible par un sentier partant entre deux maisons au niveau du parking situé au sud du port de Portsall (au niveau du rond-point).

Pour atteindre l'ile Carn, prendre au rond-point au sud du port de Portsall la D168 (à gauche). Suivre cette route par la rue du Stréjou, la rue de Croas ar Rheun puis la rue du calvaire jusqu'au rond-point où il faut prendre à gauche la route de Pen an Douarou. Arrivée à la plage, prendre à droite (rue de Porsguen) jusqu'au prochain parking sur la gauche. Accéder à la plage et traverser le passage (à marée basse) pour l'ile Carn.

Pour le menhir de Kervignen, prendre depuis Ploudalmézeau la D26 en direction de Plouguin. Après le rond-point à la sortie de Ploudalmézeau, prendre le 4^e chemin à droite en direction de Kerscaven / Kervignen. Suivre ce chemin jusqu’à l'embranchement en "T" et prendre à droite. Au prochain embranchement en "T", prendre à droite. Après l'exploitation agricole, prendre à droite (panneau indicateur "Ploudalmézeau"). Le menhir sera à droite dans les champs (attention les haies peuvent compliquer la vision).

Le menhir de Kerloas est accessible depuis Plouarzel. À Plouarzel prendre la D5 en direction de Saint-Renan. Après la sortie de Plouarzel, prendre la 2^e route à droite (panneau indicateur "Menhir de Kerloas"). Suivre cette route jusqu'au parking du site du menhir.

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