La Bretagne est célèbre pour ces enclos paroissiaux. L'enclos paroissial est un ensemble architectural entouré d'un mur d'enceinte et comprenant l'église, un calvaire, un ossuaire, une porte triomphante, une chapelle reliquaire et le cimetière. Ils datent pour la plupart des XVIe et XVIIe siècles et témoignent de la prospérité économique de la commune où ils sont implantés. Le décret royal d'avril 1695, confirmé par le parlement de Bretagne sept ans plus tard, interdisant toute nouvelle construction d'édifices ou dans les édifices religieux mis un terme à la construction d'enclos paroissiaux. L'interdiction d'inhumer au sein des églises proférées en 1719 par le Parlement de Bretagne et la loi de 1765 et le décret impérial de 1804 interdisant les cimetières en ville mit un terme à la présence des cimetières au sein des enclos. Actuellement, soixante-dix enclos subsistent en Bretagne. Les plus célèbres se trouvant dans le Finistère.
La prospérité de Lampaul-Guimiliau, qui n'était jusqu'à la Révolution qu'une trêve de Guimiliau, est due aux tanneries. En 1780, 146 tanneries étaient recensées dans le village. L'enclos paroissial est de ce fait surnommé l'enclos des tanneurs. Classé Monument historique en 1914, il est, par manque de place au centre-ville, d'une superficie très réduite.
La date de construction de l'église n'est pas connue avec précision. Le porche est daté de 1533, le clocher de 1573, la façade nord porte la date de 1609 et la sacristie y fut rajoutée en 1679. Elle serait construite sur l'emplacement d'un ancien monastère fondé au VIe siècle par Saint-Pol-Aurélien. En 1875, la charpente à l'exception de la poutre de gloire fut remplacée. L'église est classée Monument historique depuis 1910. Les magnifiques fonts baptismaux ont été réalisés en 1650 et sont classés Monument historique depuis 1906.
La nef de l'église
Le bas-côté sud
Le choeur
Le baptistere
La poutre de gloire
Le porche est de style gothique et contient, comme dans les autres enclos, les statues des douze apôtres. Au sommet de son pignon se trouve une statue de Saint-Michel surmontée de celle de Saint-Pol-Aurélien, le premier évêque du Léon.
Le porche
Les statues des Apotres dans le porche
Les statues des Apotres dans le porche
Le clocher, érigé en 1533, était lors de sa construction l'un des plus hauts de Bretagne. Il fut frappé par la foudre en 1812 et perdit alors son sommet (-18 m).
La porte monumentale d'accès à l'enclos fut érigée en 1668. Au-dessus d'une arche unique, elle supporte un calvaire. Un deuxième calvaire, daté du XVIe siècle, présente le Christ en croix entre le bon et le mauvais larron. Sous la croix se trouvent deux anges et sur la face arrière une pietà.
La porte monumentale de l'enclos avec son calvaire
Le calvaire
L'ossuaire fut construit en 1667 par l'architecte Guillaume Kerlezroux. La porte d'entrée est sculptée en forme d'arbre de Jessé. Dans la crypte se trouvait une mise au tombeau sculpté par Antoine Chavagnac, sculpteur de marine à Brest, en 1676. Cette mise au tombeau se trouve actuellement dans l'église.
L'ossuaire
La mise au tombeau
Ces photographies ont été réalisées en juin 2023.
Y ACCÉDER:
L'enclos se trouve au centre du village de Lampaul-Guimiliau.
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Cette page a été mise en ligne le 23 aout 2023
Cette page a été mise à jour le 23 aout 2023