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Le château de
Rougemont-le-Château

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Le côté est du château

Les ruines du château de Rougemont dominent sur leur butte, à 736 m d'altitude, la porte sud de l'Alsace. Le château fut construit pour assurer la surveillance de cette porte sud de l'Alsace et l'ancienne voie romaine allant de Langres à Bâle en passant par Rougemont et toujours important lieu de passage. Ces ruines restaurées entre 1977 et 1980 sont classées Monuments historiques depuis 1996.

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Le donjon

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À la fin du XIIe siècle, le comte Frédéric II de Ferrette, seigneur de Rougemont entreprit la construction du château. Il s'agissait d'une enceinte trapézoïdale avec une tour en forme de quadrilatère et un logis adossé au mur d'enceinte sud. Le château est cité dans des documents de 1230. En 1250, Ulric et son fils Thiebaut firent aveu au comte de Bourgogne. En 1295, Jean de Ferrette fit don à son oncle Thiebaut de "… mon châtel haut de Rougemont, mon châtel et ma forteresse sise dessous le châtel haut, la châtellenie…". Un incendie endommagea le château en 1300. Le remaniement qui s'en suivit ajouta une barbacane à l'entrée, transforma la tour de forme carrée en donjon circulaire et déplaça le logis contre le mur d'enceinte nord. Le donjon présente cependant un espace interne, d'un diamètre de seulement 2,25 m, incompatible pour servir d'habitation. Son accès se faisait par une porte, située à 5 m de hauteur, accessible par une échelle amovible. Un escalier intégré dans l'épaisseur du mur donnait ensuite accès à la plateforme sommitale munie de créneaux. Ce donjon servit de l'été 1330 au 14 mars 1331 de prison.

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Le fossé est

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Le logis seigneural

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La salle de garde

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Le fossé au niveau de la barbacane d'entrée

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Le mur est

Le château passa, en 1347, aux mains d'Albert II de Habsbourg, archiduc d'Autriche. Il en hérita, en même temps que le comté de Ferrette, à la mort de son épouse Jeanne de Ferrette. En 1375, le château fut assiégé par les bandes de mercenaires d'Enguerrand, sire de Coucy, qui ravageaient le sud de l'Alsace. Après ce siège, qui détruisit le château, celui-ci fut abandonné. Avec le traité de Westphalie qui mit fin à la guerre de Trente Ans, en 1648, Rougemont devint française. Louis XIV ordonna, en 1673, la destruction de la plupart des châteaux en Alsace. La partie supérieure du donjon subsistant au milieu des ruines du château fut donc détruite à l'explosif. Le fief de Rougemont passa ensuite, en 1696, aux mains du marquis d'Huxelles. Les ruines du château furent oubliées jusqu'au moment où une équipe de bénévoles entreprit, entre 1977 et 1980, une campagne de fouilles et de restauration des vestiges.

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Le mur de la barbacane

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La citerne

À proximité des ruines du château se trouve la chapelle Sainte-Catherine. Il s'agit d'un pèlerinage très fréquenté aux XVIIIe et XIXe siècles, car la source Sainte-Catherine jouxtant la chapelle était réputée guérir les maladies des yeux. Les comptes paroissiaux de 1727/1728 montrent que les offrandes recueillies à la chapelle étaient soixante-quinze fois supérieures à celles recueillies dans l'église paroissiale de Rougemont. La chapelle actuelle fut construite en 1876 à l'initiative de la famille de Gaston Ehrard, industriel et maire de Rougemont. La chapelle, restaurée en 1980, abrita jusqu'en 1978 une statue en bois polychrome de Sainte-Catherine datée du XVIIIe siècle. Cette statue se trouve aujourd'hui à la cure de Rougemont.

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La chapelle actuelle occupe l'emplacement de la première chapelle mentionné en 1441 dans le registre de l'archevêché de Bâle. Celle-ci fut déclarée en ruine en 1580. Une deuxième chapelle fut érigée en 1650. Il en reste les vestiges des fondations. Les fouilles effectuées en 1985 mirent à jour les vestiges de la maison des ermites, également mentionnée en 1441 dans le registre de l'archevêché. Cette maison était constituée de trois pièces. Il s'agissait d'une cuisine pavée de briques avec un four à pain dans l'angle nord-ouest, d'une chambre chauffée par un poêle en faïence émaillée verte et d'une autre pièce dont il ne subsiste que la cave. Les faïences du poêle qui furent retrouvées portent une représentation de Saint-Georges terrassant le dragon et un vase avec trois tulipes.

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Les ruines de la maison des ermites

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Les vestiges de la 2e chapelle

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Vestiges de la maison des ermites

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La pièce avec la cave

Ces photographies ont été réalisées en mars 2017.

 

Y ACCÉDER:

À Rougemont-le-Château, prendre la direction de Saint-Nicolas (fléchage château). Après la carrière, prendre le chemin partant à droite. Après un virage en épingle à cheveux, le chemin débouche sur l'aire de pique-nique du Plainot. Poursuivre à pied sur le chemin partant à gauche en direction de la chapelle Sainte-Catherine. À quelques dizaines de mètres avant la chapelle débute, sur la droite du chemin, le sentier menant au château. Du château, un sentier redescend vers le Plainot.

 



Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

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Cette page a été mise en ligne le 30 mai 2017

Cette page a été mise à jour le 30 mai 2017