L'ancienne briqueterie du Heidenbuehl

Le site du Heidenbuehl, le long de la N59 entre Chatenois et Sainte-Marie-aux-Mines, abrite les ruines d'une briqueterie ayant fonctionné entre 1880 et 1950.

Ernest Lang, banquier à Sélestat, pour se diversifier fit construire entre 1876 et 1883, trois tuileries et diverses maisons habitées par les exploitants de ces usines. Parmi ces usines figurait celle du Heidenbuehl qui exploitait l'argile en provenance de deux carrières. L'une d'elles sert actuellement de centre de stockage de déchet. L'autre se trouve à environ 2 km du site dans la forêt. La tuilerie du Heidenbuehl fut construite en 1880.

En 1885, la tuilerie fut rachetée par Ignace Irénée Lang associé à Victor Meusburger et à Gustave Pfeffer. Ignace Lang était le banquier et Victor Meusburger était un entrepreneur en bâtiment qui assura ainsi un débouché à la production de tuiles et de briques de l'usine. Quant à Gustave Pfeffer, il assura l'exploitation de la tuilerie. Lorsque Gustave Pfeffer prit sa retraite en Suisse en 1894, Victor Meusburger devint l'unique propriétaire de la tuilerie. En 1898, la tuilerie fut équipée du téléphone à l'aide d'une liaison directe en provenance de Sélestat, car Chatenois en était encore dépourvu.

L'argile en provenance des carrières exploitées contenant trop de cailloux, sa qualité était trop médiocre pour la fabrication de tuiles étanches. Cette raison amena en 1918 l'arrêt de la production de tuiles et la transformation de la tuilerie en briqueterie. Celle-ci employa en 1930 une trentaine d'ouvriers avant de péricliter et de voir la production stoppée en 1950.

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Le moulin

La fabrication des briques débute par l'extraction de l'argile. Celle-ci est ensuite broyée pour atteindre la granulométrie désirée à l'aide d'un moulin. Cette poudre d'argile mélangée à divers adjuvants (terres diverses) est ensuite humidifiée puis façonnée dans des moules. Les briques ainsi formées sont empilées sur des clayettes et mises à sécher dans le séchoir. Elles sont ensuite cuites à 900 °C dans un four.

Le four utilisé par la briqueterie du Heidenbuehl était un four Hoffmann développé en Allemagne par Friedrich Hoffmann qui en déposa le brevet en 1858. Le four Hoffmann a une forme en anneau segmenté en chambre (de 12 à 20). Il s'agit d'un four à feu continu dans lequel le feu est entretenu séparément dans chaque chambre. La cuisson des briques se fait successivement dans chaque chambre en tournant. On fait le tour du four en une à deux semaines. La chambre est chargée en briques crues puis la porte de la chambre est murée. La chambre est ensuite alimentée en charbon depuis le haut. L'air de combustion nécessaire traverse la chambre précédente assurant ainsi le refroidissement de celle-ci. Les gaz de combustion produits traversent la chambre suivante pour préchauffer les briques qu'elle contient. Une fois la cuisson des briques réalisée, on laisse le feu s'éteindre et l'on alimente en combustible la chambre suivante. Les gaz de combustion sont également récupérés pour chauffer les séchoirs.

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L'accès à la cheminée

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Le four

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