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La chapelle Notre-Dame des Bouleaux de Guewenheim.
La date de construction de cette chapelle n'est pas connue, mais une première mention en est faite dans l'inventaire des biens de l'abbaye de Masevaux en 1569. Elle fut détruite au cours de la guerre de Trente Ans. Avant cette destruction, la statue de Notre-Dame put cependant être cachée puisque, selon la légende, une statue miraculeuse de Notre-Dame fut découverte par un paysan dans ses labours après cette période funeste pour l'Alsace. Cette découverte est relatée par une des fresques murales figurant sur la chapelle. La chapelle fut donc reconstruite pour abriter cette statue, mais elle fut à nouveau détruite au cours de la Révolution, en 1792.
Sous l'impulsion du curé Joseph Huhn, elle fut reconstruite entre 1866 et 1868. Malheureusement, le curé Huhn décéda avant la fin de la reconstruction et c'est son successeur, le curé Apollinaire Kroener, qui la bénit le 8 septembre 1868. Fortement endommagée lors de la 1re Guerre mondiale, elle fut remise en état par les fonds des dommages de guerre. Également endommagée lors de la 2e Guerre mondiale, elle resta à l'abandon. En 1965, les membres de la chorale de Guewenheim décidèrent de sa restauration. La quête qu'ils organisèrent pour financer la restauration rapporta 300 000 anciens francs. En 1967 fut créé un comité chargé de la restauration auquel participèrent de nombreux bénévoles. Les fresques de la façade furent réalisées par le peintre Gessier de Hagenbach. À la fin des travaux, la chapelle fut bénie le 8 septembre 1968 par le curé Tresch et le vicaire général Mgr Neppel.
La chapelle Notre-Dame des Champs de Habsheim.
L’existence d'une chapelle à cet endroit est attestée depuis 1300. En 1487, un texte relate l'existence d'une confrérie de la chapelle à Habsheim. Cette chapelle, qui était un lieu de pèlerinage marial, fut agrandie en 1493 comme en attestait une date inscrite sur le pignon nord. Cette date disparue lors de la restauration faite en 1959. En 1613, la chapelle aurait abrité deux autels. L'un était dédié à la Vierge et à Saint-Urbain, le protecteur des récoltes, et l'autre était dédié à Saint-Fabien et Saint-Sébastien, patron des pestiférés. Il est donc probable que le lieu servait au Moyen-âge de refuge aux pestiférés. La chapelle fut profanée au cours de la guerre de Trente Ans (1618-1648) puis reconstruite en 1655.
À la Révolution, en 1789, elle fut fermée et menacée de démolition. Elle fut finalement rendue au culte en 1806. Le nouveau cimetière de Habsheim s'implanta autour de la chapelle à partir de 1811. Une grande restauration fut réalisée en 1959. Lors de ces travaux, l'ancien ermitage adossé contre le mur nord de l'enceinte du cimetière et qui servait de résidence au chapelain de la chapelle fut détruit. Une nouvelle restauration fut réalisée en 2008 et la toiture fut réfectionnée en 2016.
Vierge à l'enfant
Le tête décolletée de Saint-Jean-Baptiste
Une piéta
Selon une légende, l'origine de la chapelle daterait de 1525. Cette année, l'attelage d'un voiturier qui transportait une statue de la Vierge à l'enfant s'immobilisa subitement à cet endroit dans les champs. Les chevaux refusant de repartir, la statue fut remise aux bourgeois de Habsheim qui la portèrent à l'église. Le lendemain, la statue se retrouva mystérieusement à l'endroit où l'attelage s'était arrêté la veille. Les villageois y érigèrent donc une chapelle puisque c'était la volonté de Dieu.
L'église Saint-Martin des Champs à Oltingue.
Au cours du VIIe siècle, une famille de notables fit ériger une chapelle de cimetière sur l'emplacement d'un ancien établissement gallo-romain. Cette chapelle fut remplacée à la fin du XIIIe siècle par l'église que l'on connaît actuellement. Il s'agit d'une nef de 28,20 m de longueur et de 19 m de largeur avec un clocher carré de 8,20 m de côté. Les fresques ornant une partie du chœur furent datées de 1350 alors que la charpente du clocher porte la date de 1408. Un linteau en bois d'une des fenêtres des étages fut daté par dendrochronologie entre 1380 et 1386. À l'époque, cette église était l'église mère d'Oltingue et de trois villages disparus depuis. Au cours du XVe siècle fut rajoutée à l'église une sacristie et les fresques murales furent recouvertes d'un enduit. Lors d'une restauration réalisée à la fin du XVIIe siècle, le plafond du chœur en croisée d'ogives fut remplacé par un plafond en plâtre sur lattes. L'architecte Joseph Langenstein remania en 1868 les fenêtres et la porte d'entrée en style néogothique et fit remplacer le plafond de la nef par une voûte sur croisée d'ogives.
L'église Saint-Martin fit l'objet en 1989 de fouilles archéologiques. Ceux-ci mirent à jour sous la nef un sarcophage monolithique daté du VIIe ou du VIIIe siècle, une tombe maçonnée du VIIIe siècle, un caisson de pierre et diverses tombes en pleine terre. La tombe maçonnée contenait un squelette dont les pieds reposaient sur les ossements de cinq autres individus. Dans cette tombe furent retrouvé un tesson carolingien, une boucle de ceinture en fer et un denier de Charles le Chauve de 840. Le caisson de pierre contenait les restes osseux d'une trentaine de personnes. Il servait peut-être d'ossuaire. Ces fouilles permirent de préciser l'historique de la construction de l'église qui eut lieu en cinq phases. En premier fut établi sur le site un cimetière puis vint un petit édifice de 6,40 m sur 3,40 m. Celui-ci se trouvait sur le côté droit de la nef actuelle. La troisième phase fut la construction d'un nouvel édifice au même endroit et ayant les mêmes dimensions que la nef actuelle, mais orientée différemment. Dans la quatrième phase, cet édifice fut agrandi avec un nouveau chœur puis durant la cinquième phase fut érigé l'édifice actuel. Cette église fut classée Monument historique en 1991. La restauration entreprise en 2018 permit la mise à jour de plusieurs fresques sur les façades extérieures.
La chapelle Saint-Nicolas de Willer-sur-Thur.
L'origine de cette chapelle sur les hauteurs de Willer-sur-Thur m'est inconnue. La chapelle actuelle fut reconstruite en 1952. Lors de la libération de Willer-sur-Thur, le 8 décembre 1944, la chapelle précédente fut pilonnée par les chars français, car elle servait de refuge à des soldats allemands. En février 1945, Charles Trapp, Auguste Laborie et Louis Battisti, fouillant les décombres, découvrirent les restes de la statue du Christ, dont le visage intact. Ils les apportèrent au menuisier Robert Walter qui restaura la statue qui reprit sa place au sein de la chapelle après sa reconstruction.
Ces photographies ont été réalisées entre 2015 et 2024
Y ACCÉDER:
Pour atteindre la chapelle Notre-Dame des Bouleaux, il faut prendre, à Guewenheim, la rue des champs puis la rue de la chapelle jusqu'à la lisière de la forêt. De là, suivre le chemin balisé par un cercle rouge.
La chapelle Notre-Dame des Champs se situe dans l'enceinte du cimetière (rue du cimetière) de Habsheim.
Pour visiter l'église Saint-Martin des Champs, prendre à Oltingue la direction de Raedersdorf puis, avant la sortie du village, la rue Saint-Martin qui même à l'église située à l'extérieur du village.
Pour aller à la chapelle Saint-Nicolas, il faut prendre à Willer-sur-Thur, juste après le passage de la Thur en venant de Thann, à droite la rue du maréchal Joffre puis la rue du lieutenant Fayolle. Au rond-point, prendre la rue de l'Ostein puis suivre le chemin de Busenbach jusqu'au parking. Suivre ensuite à pied le chemin balisé d'un triangle rouge puis le sentier balisé d'un cercle rouge en direction de Willer-sur-Thur.
Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.
Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.
Cette page a été mise en ligne le 22 décembre 2024
Cette page a été mise à jour le 22 décembre 2024