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Une pyramide d'ocre dans la petite carrière
À proximité de Rustrel peuvent être découvertes de nombreuses carrières laissées à l'abandon. Au lieu-dit "Les Tapets", deux carrières permettent d'observer les deux types d'exploitation des ocres. La carrière à ciel ouverte et la carrière souterraine.
L'exploitation en galerie se pratiquait jusqu'en 1955. L'utilisation des engins motorisés, utilisés depuis cette date, s'adaptant mieux aux carrières à ciel ouvert. Dans les exploitations souterraines, le chef d'orchestre était le contremaître qui savait dans quelle direction creuser pour exploiter la bonne qualité de minerai. Il était aussi important de respecter les parcelles pour ne pas exploiter le sous-sol d'un autre propriétaire. Le creusement de la galerie était le travail du mineur d'avancement. Celui-ci creusait une niche en ogive haute de 1,70 m (au milieu) et large à la base de 2,80 m. Il était accompagné par un ouvrier qui chargeait le minerai dans les wagonnets et s'assurait que le mineur d'avancement disposait toujours d'une pioche affutée. Un bon mineur d'avancement pouvait user jusqu'à sept pioches par jour. L'usure des outils en fer est due à la silice contenue dans le sable ocreux.
Une fois la niche creusée, deux mineurs creusaient de chaque côté et vers le bas des saignées délimitant un bloc de minerai. Celui-ci était ensuite foudroyé par une charge de poudre noire disposée par le contremaître. Les ouvriers déblayaient ensuite le minerai en le chargeant à la pelle dans les tombereaux.
L'entrée dans la carrière souterraine de la petite carrière
La galerie de cette carrière souterraine
Départ des niches latérales
Une des niches latérales
La petite carrière combine les deux types d'exploitation. À la carrière à ciel ouvert est accolée une galerie d'exploitation. Cette galerie a une largeur de 2,80 m pour une hauteur comprise entre 1,60 et 2,20 m. Elle fait plus de 200 m de longueur. À intervalle régulier, des alvéoles latérales y ont été creusées. Cette galerie a connu, comme beaucoup de ces carrières souterraines, une seconde activité. Après l'arrêt de l'exploitation de l'ocre, de nombreux propriétaires, qui étaient également des paysans, entreprirent la culture des champignons de Paris. Cette culture s'est effectuée sur des sacs remplis de terreau favorable aux champignons.
La grande carrière
Galerie longitudinale dans la grande carrière
La grande carrière est une grande exploitation souterraine. Elle se compose de quatre galeries parallèles reliées entre elles par deux galeries perpendiculaires. Ces galeries ont une largeur de 4 à 5 m et une hauteur d'une dizaine de mètres. Elles s'enfoncent de plus de 100 m sous terre. Chacune des quatre galeries principales est flanquée, de chaque côté, d'alvéoles de largeur et de hauteur identique à la galerie. Deux des galeries principales ont leur entrée bouchée par les éboulements et les coulées d'ocre de la falaise.
Dans la grande galerie
Galerie dans la grande carrière
Une des entrées de la grande carrière
Coulée d'ocre
Plan de
la grande carrière (sans échelle)
Ces photographies ont été réalisées en juillet 2011.
Y ACCÉDER:
De Rustrel, prendre la D179 vers Saint-Saturnin-lès-Apt. Peu après Rustrel, prendre la D214 vers Villars. Après le domaine du Grand St-Julien, prendre le 1er chemin à gauche. Se garer à l'entrée du chemin et monter vers la colline. Les carrières sont situées de part et d'autre du chemin à flanc de colline.
Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.
Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.
Cette page a été mise en ligne le 10 octobre 2011
Cette page a été mise à jour le 23 février 2015