Le soleil éclaire une des galeries de la mine d'ocre
Le village de Roussillon est célèbre par sa situation de village perché du Lubéron. Il a également aménagé un sentier de découverte des ocres dans la carrière qui borde le village. Ce sentier (payant) accueille tous les ans près de 200 000 visiteurs.
Ouverture d'une galerie dans la falaise
Galeries en partie effondrées
À proximité du village de Roussillon, vous pouvez également visiter le "Conservatoire des Ocres et de la Couleur" aménagé dans l'ancienne usine Mathieu. Cette usine produisait de l'ocre depuis 1870. Elle a cessé son activité en 1966. Abandonnée, elle tomba en ruine. La friche fut rachetée en 1993 par le village de Roussillon puis patiemment restaurée.
Ouverture de galeries dans la falaise
Falaise d'ocre
Dans une galerie
La petite fenêtre au fond correspond à une galerie perpendiculaire
À Roussillon l'origine de l'ocre, longtemps inconnu des hommes, fit naitre la légende de Dame Sirmonde. Dans des temps lointains, vivaient à Roussillon le seigneur Raymond et sa femme Dame Sirmonde. Raymond, grand chasseur devant l'Éternel, laissa chaque jour sa femme seule au château pour parcourir les forêts. Un jour, Guillaume de Cabestaing, jeune troubadour, se présenta au château. S'ennuyant à mourir, Dame Sirmonde fut enchanté de cette compagnie. Se laissant séduire, elle en fit bientôt son amant. Découvrant la chose, Raymond invita Guillaume à l'accompagner à la chasse. Dès la sortie du château, Raymond le fit tuer et lui arracha le cœur. Il le fit porter aux cuisines et ordonna qu'on le cuisine pour le servir à sa femme. Ce qui fut fait au diner. Dame Sirmonde s'en délecta jusqu'à la dernière bouchée, ignorant l'horrible chose. À la fin du repas, Raymond lui releva qu'elle venait de manger le cœur de son jeune amant. Apprenant cela, horrifiée, elle déclara qu'après avoir gouté un mets si merveilleux toute autre nourriture ne serait qu'insipide. Elle monta à la plus haute tour du château et se jeta dans le vide. Son sang, en se répandant sur les terres alentour, les colora à jamais d'un rouge flamboyant.
Entrées de galeries dans la falaise
Autour de Roussillon subsistent de nombreuses carrières. Aussi bien à ciel ouvert que souterraine. Le choix d'un mode d'exploitation par rapport à l'autre se faisait par rapport à la couleur à exploiter. Une galerie peut être creusée dans une couche de couleur uniforme alors qu'une carrière à ciel ouvert nécessite le décapage de toutes les couches. Dans les falaises des carrières se remarque une couche de minerai blanc coincé entre des couches de couleur. Cette couche blanche correspond à la limite d'infiltration des eaux de pluie. Durant les millions d'années ayant précédé l'exploitation par l'homme de l'ocre, l'eau de pluie a alterné les cycles d'infiltration et d'évaporation. À chaque cycle, elle a entrainé les particules de fer vers le haut, lessivant la couche ultime d'infiltration et concentrant les particules dans les couches supérieures. Si cette couche blanche est profonde, la quantité de matière stérile à décaper justifie l'exploitation en galerie.
Une galerie aérienne dans la falaise visible de loin
La falaise de la carrière est visible depuis Roussillon
À l'écart des touristes, de nombreuses carrières peuvent être explorées. Les falaises, autrefois taillées à angle droit par les ouvriers, prennent actuellement sous l'action du vent et de la pluie toute sorte de formes. En faisant jouer votre imaginaire, vous pourrez vite vous croire dans les célèbres paysages de l'Ouest américain (en plus petit, cela va sans dire). Vous pourrez même y faire des découvertes insolites comme ce décor de cinéma abandonné reconstituant un fort romain avec faux rochers en carton-pâte.
Entrée de la 2e carrière transformée en fort romain
Les falaises de cette carrière
Porte fictive taillée dans la falaise
Entrée de galerie
Ces photographies ont été réalisées en juillet 2011.
Y ACCÉDER:
Les carrières visitées sont situées sur la droite de la D199 reliant Roussillon à la D4 allant d'Apt à Murs. Je vous laisse trouver le sentier d'accès (pas très difficile).
Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.
Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.
Cette page a été mise en ligne le 10 octobre 2011
Cette page a été mise à jour le 23 février 2015