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Les vestiges gallo-romains d'Autun

La cité d'Augustodunum fut fondée en 15 av. J.-C. par l'empereur Auguste. Après la conquête de la Gaule, Rome voulut supprimer les oppida celtes, installés sur les hauteurs. La Pax Romana permit la création de villes dans les plaines bien plus faciles d'accès que les oppida. Le commerce aidant, les populations locales s'y installèrent rapidement. Augustodunum prit la place de l'oppidum de Bibracte, l'ancienne capitale des Éduens.

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Vue sur les gradins du théâtre

La cité fut entourée d'un rempart long de 6 km flanqué de 57 tours de 9 m de diamètre. L'enceinte délimitée par le rempart, dont il subsiste toujours des éléments, a la forme d'un losange et représente une superficie de 200 ha. Quatre portes permettaient l'accès à la cité. Au sud, la porte de Rome donnait sur la route de Lyon. À l'est, la porte St-André s'ouvrait sur la route de Langres. Au nord, la porte d'Arroux menait vers Auxerre et Sens et à l'ouest la porte St-Andoche menait vers Digoin. La construction du rempart a nécessité près de onze millions de petits moellons soit 400 000 t de matériaux, dont 78 000 t de grès. Le rempart d'une hauteur de 11 m, bien que répondant à des normes militaires avait un rôle plus ostentatoire que défensif. Il a été édifié suite à un privilège accordé par l'empereur et symbolise la puissance et la domination de Rome sur les populations locales. Il sépare également le monde romain (à l'intérieur) de celui des indigènes (à l'extérieur).

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La cathédrale d'Autun

porte St-André
La porte St-André

La porte St-André

Des quatre portes de la cité deux nous sont parvenu presque intact, la porte St-André et la porte d'Arroux. Une troisième, la porte St-Andoche a été intégrée au couvent du St-Sacrement. Ces portes ont été construites selon un plan presque identique. La porte comprend deux larges passages centraux destinés aux chariots flanqués de chaque côté d'un passage plus étroit pour les piétons. La porte est encadrée par des tours semi-circulaires côté extérieur et rectangulaire côté intérieur. Les passages sont surmontés d'une galerie à arcades elle-même surmontée d'un toit.

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La porte St-André (côté externe)

La porte St-André a une largeur de 20 m pour une hauteur conservée de 14,50 m. Elle est construite en grand appareil de calcaire pour le rez-de-chaussée. La galerie est édifiée en grès, ce qui pourrait correspondre a une reconstruction à la fin de l'époque romaine. Les deux passages piétons forment une avancée par rapport aux passages centraux. La tour de flanquement droite est parfaitement conservée. Cette tour, construite en petit appareil comme le rempart, a été convertie au Moyen-âge en église dédié à St André. Actuellement, c'est un temple protestant fermé à la visite.

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La porte St-André (côté interne)

La porte St-André a été restaurée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc. Il a restitué la partie supérieure du passage piéton gauche, couvert la galerie avec une voûte en brique et fait raser les chapelles latérales de l'église qui bouchait en partie la porte.

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Un des passage piétons

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Les passages pour les chariots

La porte d'Arroux

De cette porte, ne subsiste que la partie centrale. Elle sert toujours de passage à la route. Elle a une largeur de 19 m pour une hauteur conservée de 17 m. Elle est construite en grand appareil de calcaire sur des fondations en grès. Les passages centraux pouvaient être fermés avec des herses glissant dans les profondes rainures visibles dans les montants. Les passages piétons étaient fermés par des battants en bois. La galerie a gardé son décor original de style corinthien.

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La porte d'Arroux (côté externe)

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La porte d'Arroux (côté interne)

Au Moyen-âge, le pilier central servit d'appui à une petite chapelle dédiée à la Vierge. Cette chapelle fut démolie en 1780.

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Les passages pour les chariots de la porte d'Arroux

Le théâtre

Le théâtre d'Augustodunum est le plus grand de la Gaule et même un des plus grands du monde romain. Il avait un diamètre de 148 m. Ses gradins pouvaient accueillir 12 000 spectateurs. Comme dans la plupart des théâtres de la Gaule, les gradins sont installés sur les flancs d'un cirque naturel afin de limiter l'emploi à de la maçonnerie.

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Le théâtre gallo-romain

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Les gradins

À proximité de ce théâtre, les prospections ont fait apparaitre un amphithéâtre de 154 m sur 130 m. Il possédait une arène ovale de 74 sur 49 m. Les vestiges de cet amphithéâtre ne sont pas visibles.

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Un des murs de soutien des gradins

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Murs du théâtre

La maison des Caves-Joyaux

Au nord du théâtre fut construite en 1845 une maison destinée au gardien des vestiges du théâtre. La façade de cette maison donnant sur le théâtre a été ornée de stèles funéraires et de sculptures d'origine romaine. Ces stèles et autres décors ont été récupérés dans la nécropole romaine du "Champ des Urnes" situé à proximité sur la commune de Couhard.

maison Caves-Joyaux
La maison des Caves-Joyaux

stéle du fronton

stele

stéles

Ces photographies ont été réalisées en décembre 2011.

 

Y ACCÉDER:

Les différents monuments romains de la ville d'Autun bénéficient de panneaux indicateurs. Le théâtre est situé à l'ouest du plan d'eau du vallon juste avant le cimetière. La porte St-André est située le long de la route en direction de Chalon-sur-Saône. La porte d'Arroux est située sur la route (D980) vers Reclesne.

 



Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

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Cette page a été mise en ligne le 14 janvier 2012

Cette page a été mise à jour le 23 février 2015