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Le Pas-Roland

Le versant sud de la colline de Mons-en-Pévèle recèle une curieuse dépression en forme de fer à cheval. Bien qu'il s'agisse d'une ancienne carrière de grès d'une cinquantaine de mètres de diamètre, c'est la légende qui en explique l'origine.

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Roland, le neveu de Charlemagne, serait à l'origine de l'amphithéâtre ou plus précisément son cheval. Roland venant de Phalempin son cheval fit une halte à la fontaine St-Jean située au nord du site. L'endroit étant infecté de moustiques, ceux-ci se mirent à harceler le cheval. Ses coups de queue ne suffisant pas à chasser les moustiques, le cheval se mit à donner des coups de sabot. Un de ces coups de sabot plus virulent que les autres détacha un gros morceau de la colline. Ce morceau fut projeté jusqu'à Tournai à 8 lieues de là où il forme depuis le Mont St-Aubert.

Une autre version prétend que le cheval de Roland venait de Moncheaux et après être passé par le bois de Bellin et le Trou-Maurand, il buta dans le mont de Pévèle. En faisant ceci, il arrosa de boue tout le Douaisis. Une troisième version met en scène le géant Roland. Ce serait lui et non son cheval qui trébucha dans l'argile de la Pévèle alors qu'il se rendait à Tournai.

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À la fin du XIIIe siècle, le roi de France, Philippe IV dit le Bel, dut faire face au roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Édouard 1er, et au comte de Flandre, Gui de Dampierre, qui s'étaient alliés pour lui contester le royaume. La guerre débuta en 1297 lorsque Philippe le Bel entra en Flandre. Après une trêve, la guerre reprit en janvier 1300. En août 1304, l'armée de Philippe le Bel fit face à celle du comte de Flandre à Mons-en-Pévèle. Les deux armées étaient fortes, chacune, de 7500 hommes. Des pourparlers entre les protagonistes s'engagèrent entre le 14 et le 16 août, mais échouèrent. La bataille eut lieu le 18 août sous une forte canicule. La cavalerie du roi contournant le front flamand occupa le sommet de la colline où les Flamands avaient entreposé leurs provisions de bouche privant ainsi les combattants flamands de nourriture et de boissons. La bataille dura toute la journée et manqua à plusieurs reprises de tourner en faveur de l'un ou l'autre camp. C'est finalement la cavalerie du roi qui força les Flamands à la retraite vers Lille en abandonnant le champ de bataille. Ce fut une écrasante victoire pour Philippe le Bel. Le traité d'Athis-sur-Orge, signé en juin 1305, mit fin à la guerre des Flandres. Les villes de Lille, Douai et Orchies passèrent sous domination du royaume de France.

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La dénomination de Pas-Roland dérive très probablement du vieux français "Parolan" signifiant "parler" ou "pourparler". La carrière de Mons-en-Pévèle ayant été le lieu où se déroulèrent les négociations avant la bataille du 18 août 1304. L'endroit n'aurait donc pas vu le passage du légendaire Roland, mais de façon plus certaine celle du roi de France Philippe le Bel.

 

Ces photographies ont été réalisées en juin 2016.

 

Y ACCÉDER:

Le Pas-Roland bénéficie de panneaux indicateurs dans tous les environs de Mons-en-Pévèle.

 



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Cette page a été mise en ligne le 18 septembre 2016

Cette page a été mise à jour le 18 septembre 2016