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L'allée couverte du Mont Castre

Le Mont Castre est un petit massif dominant de ces 130 m d'altitude la plaine environnante. Ce massif fut depuis la préhistoire l'objet d'une implantation humaine. Durant le néolithique, les hommes y implantèrent leurs sépultures. Les Celtes en firent un oppidum que les Romains occupèrent. En 57 av. J.-C., le lieutenant de Jules César, Quintes Titurius Sabinus, retranché au Mont Castre avec 18000 hommes défit les Gaulois de la tribu des Unelles coalisés autour de Virodovix. La dernière grande bataille opposa l'armée américaine aux Allemands en 1944.

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La 1re allée couverte

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La 2e allée couverte

La plus ancienne occupation est attestée par la présence de trois allées couvertes. Deux sont situés au bois de la Plesse et une au bois du Mont (dans une propriété privée non visitable). Celles du bois de la Plesse ont été restaurées en 1966 par Bernard Edeine. De l'une d'entre elles ne subsiste que quatre pierres. L'autre est une allée couverte de type armoricain de construction très soignée. Elle est constituée d'une chambre orientée est/ouest délimité par une dizaine d'orthostates (15 supposés) en deux rangées parallèles. Les dalles de couverture sont manquantes. Trois dalles divisent l'entrée en deux parties. La chambre était de plus fermée par des cloisons de pierres plates de 40 à 50 cm de hauteur posés de chant. La chambre de 8 m de longueur, haute de 1,12 m et large de 1 m était munie d'un dallage grossier.

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L'allée couverte était incluse dans un cairn délimité par de petites dalles de 30 à 70 cm de hauteur placés sur chant. Cet entourage était parallèle à la chambre sur les côtés nord et sud, en forme de demi-cercle à l'ouest et rejoignait l'entrée sur le côté est. Les fouilles ont permis la découverte de petites pendeloques en argile cuite, de traces de charbon de bois, de très petits tessons de poterie de style gallo-romain et de six éclats de lames en silex. L'utilisation de l'allée couverte a été datée du néolithique final (3000 à 2500 av. J.-C.).

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Le Mont Castre est constitué de grès armoricain et de quartz blanc formé durant l'ère primaire il y a 500 millions d'années (500 Ma). Le grès repose sur un socle plus ancien constitué de schistes redressés presque à la verticale et est recouvert de schistes plus récents (450 Ma). Le Mont Castre forme un horst (partie élevée) qui sépare deux bassins d'effondrement (marais) qui ont été comblés par une épaisse couche de sédiments marins durant le tertiaire et le quaternaire (25 Ma). Ces deux bassins constituent l'unique réserve d'eau souterraine d'importance du département de la Manche. Le quartzite est une roche très dure employée pour la construction des routes. Elle fut exploitée dès 1863 lorsque la société du granit de l'ouest obtint une concession d'exploitation de la part de la municipalité. Trois carrières furent exploitées, la Vieille, la Grande et celle des Galeries. En 1884, la société Blariaux obtint le contrat de construction du chemin de fer de Carentan à Carteret. Elle mit en service le premier concasseur à vapeur puis relia la carrière à l'aide d'un Decauville (voie de 60) à la ligne de chemin de fer. En 1894, la quasi-totalité de la production constituée de pavé était expédiée par train vers Paris. En 1920, le site fut racheté par la société des carrières de l'ouest qui l'exploita jusqu'en 1978. Après sa réhabilitation, le site a été ouvert au public en 1994 en tant que base de loisirs.

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Outre les deux allées couvertes, il est possible de visiter les vestiges d'un ancien château et d'une vieille église dédiée à St-Thomas. Le village et le château sont tombés dans le domaine royal en 1204. Le roi donna l'ensemble à la Sainte Chapelle du Palais Royal de Paris en 1322. Les moines firent agrandir et modifier l'église à plusieurs reprises. Le style des maçonneries en arêtes de poisson et les étroites fenêtres cintrées de la nef permettant d'en dater la construction du milieu du XIe siècle. De plan cruciforme, elle possède deux chapelles latérales de style gothique. La chapelle nord supporte le clocher. La sacristie, construite en 1860, a obstrué la baie du XIVe siècle du chevet de l'église. L'église étant jugée trop dégradé, excentré et sans valeur, le conseil municipal décida, le 19 août 1894, de transférer le lieu de culte et le presbytère vers l'école des garçons située sur la lande de la Peignerie. La nouvelle église consacrée en octobre 1897 fut financée par la vente de lande. Autour des vestiges de l'ancienne église, subsistent les restes du cimetière avec notamment la sépulture de A. D. Lavoisy (?) 1818-1889, maire, conseiller général et bienfaiteur.

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La bataille du Mont Castre (Hill 122 pour les Américains) fut une des batailles les plus importantes de la campagne de Normandie. Fin juin 1944 après la libération de Cherbourg, le VIIIe corps d'armée US fit face au sud. L'offensive générale fut déclenchée le 3 juillet 1944. La 79e et la 90e division d'infanterie US (DIUS) soutenue par la 82e Airborne US engagèrent le front sur la ligne reliant Portbail à Baupte. L'objectif de la 90e DIUS était la prise des hauteurs entre Lithaire et les marécages du Plessis. L'assaut débuté à 5 h 30 permit la libération partielle de Pretot, du carrefour de St-Jores et de Ste-Suzanne. Après de très violents combats contre l'armée allemande, les 358e et 359e régiments d'infanterie US (RIUS) de la 90e DIUS atteignirent au soir du 5 juillet 1944 les bases des flancs est et nord du Mont Castre. Les positions conquissent par les Américains entre le moulin à vent de Gerville et le camp romain en passant par les carrières du Mont Castre, furent, entre le 6 et le 9 juillet 1944, constamment contre-attaquées par les 77e, 265e et 353e infanterie division allemande soutenue par le 15e régiment parachutiste SS et la 2e division blindée SS.

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Les ruines du château

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Le 8 juillet 1944, la 8e DIUS reçut son baptême du feu en attaquant depuis la rue du Bocage vers Mobecq, Gerville et Vesly. Elle connut de lourdes pertes. Le 10 juillet 1944, ce fut au tour des 358e et 359e RIUS d'attaquer depuis le sud-est. Ils atteignirent au soir la lisière sud du Mont Castre. Sur les 19 officiers et les 582 hommes du 358e RIUS, 11 officiers et 343 hommes furent tués ou blessés. Le 11 juillet 1944 à minuit les troupes US atteignirent le bourg de Lastelle. Le 12 juillet 1944, le 357e RIUS entra dans Plessis après huit jours de combat. Le soir, le front passait au niveau des hameaux de Roquefer, le petit St-Germain, la Tyrellerie et la Valoiserie. La rupture de la ligne allemande Mahlmann, la prise du Mont Castre et la libération du Plessis nécessita neuf jours de combat et couta 5000 hommes à la 90e DIUS. Il faudra encore quinze jours aux Américains pour parcourir les huit kilomètres les séparant de Périers, libéré le 27 juillet 1944.

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D'autres informations et théories sur les mégalithes sont consultable sur la page "Les mégalithes".

Ces photographies ont été réalisées en juillet 2017.

 

Y ACCÉDER:

De la Haye-aux-Puits, prendre la direction de Carentan par la D903. Avant le village de Lithaire, suivre le fléchage "Site de loisirs du Mont Castre". L'allée couverte est située au-delà des plans d'eau de l'ancienne carrière. Il faut grimper les escaliers constituant le sentier partant entre les deux plans d'eau puis en haut prendre à droite.

Coordonnées GPS
49 N 17' 08"
01 W 29' 43"

 



Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

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Cette page a été mise en ligne le 24 septembre 2017

Cette page a été mise à jour le 24 septembre 2017