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Les citernes de la Petite Pierre

Une première construction défensive fut établie sur cette crête rocheuse par les comtes d'Eguisheim-Dabo au cours du XIIe siècle. Il fut donné en fief à Walther de "Parva Petra" (petite pierre) ou plutôt Lutzelstzein en langue germanique. Il laissa son nom au lieu. À la fin du XIIe siècle, le fief est érigé en comté au bénéfice de la famille de Blieskastel. La première mention officielle du château date de 1212. En 1223, à la suite d'un conflit, les comtes cèdent le comté à l'évêque de Strasbourg qui leur en accorde ensuite le fief.

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Le château de la Petite Pierre

En 1403, le dernier héritier mâle du comté et évêque de Strasbourg, Bourcard de Lutzelstein, cède le quart du comté à l'empereur germanique Robert III en échange du droit de transmettre son héritage à sa descendance féminine. En 1452, le château passe entre les mains du comte palatin Fréderic 1er. En 1566, le château est la résidence de Jerri-Hans, comte palatin de Veldenz, une branche cadette de la maison palatine. En 1648 à la fin de la guerre de Trente Ans, le traité de Westphalie attribue le comté de la Petite Pierre (devenu entre-temps propriété des Habsbourg) au roi de France. L'armée royale occupe les lieux en 1677 et en 1681, Vauban débute les travaux de modernisation de la forteresse pour lui donner son aspect actuel. Le site est classé Monument historique en avril 1922 et abrite actuellement un musée et l'administration du Parc naturel des Vosges du Nord.

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Le rempart nord

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Le fossé à l'entrée du château

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L'enceinte sud

L'approvisionnement en eau de la ville a été, de tout temps, un problème. La source la plus proche est celle de l'Altenbourg. Un texte ancien nous apprend qu'elle est située à "2 portées d'arbalète à l'extérieur des murs". Ce même texte signale que le "seigneur est obligé d'entretenir un valet et un cheval qui ne font que chercher l'eau pour le château et la ville". À une certaine époque, des canalisations en bois furent posées pour relier la source au château. La nature du sol empêchant d'enterrer les conduites, celles-ci étaient exposées aux intempéries. Afin de les empêcher de geler en hiver, elles étaient recouvertes d'une épaisse couche de fumier, ce qui en accélérait la décomposition. La durée de vie de ces conduites n'excédait donc pas quatre ans.

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La source étant située à l'extérieur du château, l'approvisionnement en eau se trouve être coupé en cas de siège. Au cours du XVIe siècle, deux puits et une citerne furent donc creusés sous la vieille ville (staedel) située à l'avant du château. Le premier puits à être creusé est l'actuel puits nord. Ce puits se releva cependant insuffisant pour subvenir aux besoins en eau des hommes et des bêtes, car il ne délivrait que 175 litres d'eau par jour. La nappe aquifère présentant une pente vers le sud, un deuxième puits fut donc creusé un peu plus au sud. Il a une profondeur de 14,28 m et un diamètre de 2 m. Il fut complété dans sa partie inférieure par une citerne circulaire d'un diamètre d'environ 8 m. Les parois de cette citerne ont été étanchéifiées avec un enduit à base d'argile. L'accès au puits nord, au sein du staedel étant plus simple, une galerie fut creusée pour relier la citerne du puits sud au fond du puits nord. Cette galerie fut prolongée vers l'extérieur du rocher afin de permettre l'évacuation des déblais. Elle débouche sous un surplomb rocheux. À cet endroit, un bastion fut construit pour protéger la citerne en cas de siège. Les vestiges d'épaisses murailles sont toujours visibles de part et d'autre de cet accès.

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Le haut du puits sud

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Le puits sud

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La citerne du puits sud

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La citerne du puits sud

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La citerne du puits sud

Par la suite, le puits nord fut prolongé vers le bas afin de former une deuxième citerne. La profondeur totale du puits nord atteint 26,70 m pour un diamètre de 2 m. La partie inférieure de ce puits est étanchéifiée avec une couche d'argile recouverte d'un parement en grès. À l'avant de la citerne du puits sud furent ensuite creusées, de part et d'autre de la galerie horizontale, deux galeries latérales. Ces différentes galeries ont une largeur d'environ 1 m et une hauteur de 1,80 à 2 m. Ces galeries drainent les eaux de ruissèlement vers la citerne. L'ensemble du dispositif est capable de fournir environ 2000 litres d'eau par jour.

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La citerne du puits nord

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Le puits nord

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La galerie de liaison entre les puits

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Une des galeries latérale

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Le surplomb rocheux où débouche la galerie

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Le débouché de la galerie des citernes

Les deux puits débouchaient sur des places du staedel. Ils étaient recouverts d'un toit et d'un mécanisme à enrouleur avec manivelle pour la descente et la montée des seaux. Lors des travaux de nettoyage pour l'aménagement à la visite, des restes de seaux aux anses brisées ont été retrouvés au fond des puits. Actuellement, seule la partie haute du puits sud est librement accessible au niveau d'une des places du staedel (la partie souterraine peu être parcouru si vous disposez d'un éclairage portatif). Dans les archives a été retrouvée une commande, datant de 1732, se reportant à ces puits. Il y est établi qu'un charpentier fournit deux seaux pour la somme de 17 livres, 13 sols et 4 deniers et que fut payée au maréchal-ferrant la somme de 12 livres pour avoir ferré les deux seaux et avoir fourni les bandages, les pivots et la chaine.

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Le château

Ces photographies ont été réalisées en septembre 2013.

 

Y ACCÉDER:

À la Petite Pierre, prendre la direction (à pied depuis le parking devant la vieille ville) du château. Avant le pont-levis du château, prendre, sur la gauche, l'escalier qui donne accès au sentier des remparts. En bas de l'escalier, prendre à gauche pour accéder à l'entrée de la galerie horizontale desservant la citerne et les puits. Attention lampe de poche indispensable.

 



Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.

 

 

Cette page a été mise en ligne le 11 janvier 2014

Cette page a été mise à jour le 21 février 2015