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Les mégalithes des Hauts-de-Seine

 

Le menhir de la "Pierre aux Moines"

Ce menhir est également appelé la "Pierre au Moine" ou la "Pierre de Chalais". Il fut classé Monument historique en 1895. Son appellation est cependant sujette à controverse. Sur le plan du bois de Meudon de 1708, apparait une "Pierre aux Moines". Sur celui de 1723, figure en plus une "Pierre de Chalais". Celle-ci est située à l'emplacement actuel du menhir. Sur le plan de 1780, ne figure plus que la "Pierre de Chalais". La "Pierre aux Moines", actuellement visible, serait donc en réalité la "Pierre de Chalais".

pierre au moine 2

Les abords du menhir auraient été fouillés avant 1854 par Eugène Robert. Un dessin, réalisé en 1875 par Théodore Vacquer, montre le menhir au bord d'une dépression ayant environ 4 m de diamètre et profonde de 0,50 m qui serait les vestiges de ces fouilles. Cette dépression existe toujours. Le menhir est un bloc de grès dur de Fontainebleau d'une hauteur de 2,20 m dont 0,25 m sont enterrés. Il est large à la base de 2,10 m et de 0,70 m à son sommet. Son épaisseur varie de 0,55 m à la base à 0,28 m au sommet. Il est orienté ouest-nord-ouest / est-sud-est. Bien qu'imposant, le menhir ne dépasse du niveau du terrain environnant que de 0,60 m. Le menhir est orné sur sa face nord-est, à 1,40 m au-dessus du sol, une gravure formant un "U" haut de 26 cm et large de 21 cm.

pierre au moine 3


La "Pierre de Rabelais"

Le dolmen actuellement visible près de l'observatoire de Meudon est une reconstruction réalisée avec les dalles d'une allée couverte qui se trouvait initialement sous la grande avenue du château de Meudon où affleuraient les dalles de couverture. Elle fut découverte lors de travaux exécutés en 1845. L'allée couverte fut violée dès l'époque romaine et dégradée à plusieurs reprises avant sa découverte scientifique. Des destructions de dalles du monument sont attestées au cours du XVIIe siècle lors de la construction de l'avenue du château, en 1805 lors de l'abattage des vieux ormes de l'avenue et en 1815 lors de travaux de réfection de l'avenue. Le 26 juillet 1845, le maire de Meudon avertit les autorités de la découverte de l'allée couverte alors que la première dalle de couverture avait déjà été débitée en pavés. Le docteur Eugène Robert, le baron Dupotet et le docteur Serres furent chargés de la fouille de l'allée couverte.

Au cours des fouilles de nombreux ossements correspondant à environ 200 personnes furent recueillis. De ces ossements, une vingtaine de crânes furent conservé et répartit entre le Muséum d'Histoire naturelle (docteur Serres), Eugène Robert, le baron Dupotet et le château de Meudon. Parmi le nombreux mobilier retrouvé se trouvaient six haches polies, des pointes de flèches en silex, des lames et éclats en silex, des poinçons en os, une gaine de hache en bois de cerf, des tessons de poteries et des pendentifs en schiste. Le mobilier fut partagé entre Eugène Robert, qui en fit don par la suite au musée Canavalet, et le baron Dupotet, qui en fit don au Musée des Antiquités nationales. Après les fouilles, les dalles furent enlevées pour refaire l'avenue. L'allée fut alors reconstituée dans la cour d'honneur du château de Meudon sur ordre du roi Louis-Philippe. En 1861, les dalles furent réaménagées en forme de pyramide qui fut renversée par les troupes prussiennes en 1870. Par la suite, Jules Janssen (1824-1907), le directeur de l'observatoire, utilisa les dalles pour reconstruire le dolmen actuel.

pierre de rabealis

En se référant aux rapports établis par Eugène Robert, l'allée couverte était orientée ouest-sud-ouest / est-nord-est avec son entrée du côté est. Elle était disposée à angle droit par rapport aux courbes de niveau du coteau à une altitude de 170 m au-dessus de la Seine. L'allée couverte fouillée par Eugène Robert étant déjà fortement ruiné, il n'a pu se faire qu'une idée hypothétique de son aménagement initial. Il détermina que la chambre avait une longueur comprise entre 8,50 m et 10,50 m. La longueur totale du monument devait avoisiner les 13 m. La chambre avait environ 2 m de largeur et une hauteur de 1,50 m. Le chevet était formé d'une dalle large de 2,80 m et haute de 1,30 m. La chambre était couverte par cinq grandes dalles (3,40 x 1,80 x 0,90 m, 3,55 x 1,60 x 1,05 m, 3,60 x 1,75 x 0,80 m, 2,60 x 1,15 x 0,70 m et …) d'un poids unitaire d'environ 15 t. Le sol de la chambre était dallé avec des plaquettes calcaires. Eugène Robert rapporte également que trois des orthostates de la chambre portaient des gravures.

 

Ces photographies ont été réalisées entre 2010 et 2020.

 

Y ACCÉDER:

Pour atteindre le menhir de la "Pierre au Moine", il faut suivre à Clamart la route de la Mare, puis, au carrefour de l'Anémomètre, la route de la justice jusqu'au carrefour de la "Pierre au Moine" puis suivre la route de la fontaine aux lynx jusqu'à l'étang de la Garenne. Le menhir est sur la droite de la route près de l'étang.

Le dolmen de la "Pierre de Rabelais" se trouve dans le parc des terrasses de l'observatoire de Meudon près de la place Jules Janssen.

 



Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.

 

 

Cette page a été mise en ligne le 29 mars 2021

Cette page a été mise à jour le 29 mars 2021