Le lac de Montriond

Le lac de Montriond, également dénommé le lac vert, est le troisième plus grand lac de Haute-Savoie. Depuis les années 1990 il est devenu un important site de loisir dans le Chablais. C'est un agréable site de promenade durant toute l'année et de baignade en été. En hiver, le lac étant gelé, il est utilisé par les clubs de plongée et par l'armée pour des plongées sous glace.

Le lac se trouve dans une vallée glaciaire creusée lors de la dernière ère glaciaire (-40 000 à -14 000 ans) par un glacier affluant du glacier du Rhône. Du point de vue géologique, ce glacier a creusé son lit dans la nappe de la Brèche (une nappe de charriage) formant les sommets du Chablais. Le fond de la vallée et la moitié inférieure des montagnes environnantes sont constitués de schistes ardoisiers (des carrières d'ardoise étant exploité dans la région). Le lac de Montriond n'est cependant pas un lac glaciaire. Il est même assez récent. Il s'est formé au cours de la deuxième moitié du XVI^esiècle (vers 1550) lorsqu'un effondrement créa un barrage. La niche d'arrachement de cet éboulement se situe sur la rive droite sous le Saix Travesci au sud de la Pointe de Nantaux à 1 729 m d'altitude. Cet effondrement a pu être daté par la méthode du C14 sur du bois fossile récolté à la base des dépôts lacustre.

Le lac est alimenté en eau par la Dranse de Montriond en fond de lac, par le Nant de la Lapiaz en rive gauche, le Nant de Lens en rive droite et par deux sources sous-lacustres. Avant d’atteindre le lac, le Nant de la Lapiaz tombe de la falaise par une cascade d'une hauteur de 260 m. Le barrage ayant crée la retenue d'eau n'était cependant pas étanche et le niveau du lac diminuait durant la saison estivale de plus de 10 m. En 1896, le Baron Albert de l’Espée, riche héritier des familles de Wendel, avait fait construire sur les rives du lac un chalet spacieux et moderne. Afin de garder en état son cadre idyllique toute l'année, il entreprit, en 1900, des travaux d'étanchéité en faisant construire des barrages en bois complétés de glaise autour des zones d'infiltrations qu'il pensait avoir identifiées dans le barrage naturel du lac. Ces travaux d'ampleur pour l'époque ne furent cependant pas efficaces. En 1970, de nouveaux essais d'obturation des infiltrations à l'aide de goudron furent également infructueux.

Afin d'améliorer l'offre touristique dans la région, des travaux d'étanchéité de grande ampleur furent lancés en 1989 pour stabiliser le niveau du lac à la côte de 1 067 m. Préalablement aux travaux, une étude des infiltrations fut réalisée. Elle permit d'identifier plus de mille fuites représentant un débit de fuite de 3 m³/s. En 1991, après avoir presque vidé le lac, 15 000 m² de film polyéthylène furent posé sur un terrain aplani. Le film fut ensuite recouvert d'argile prélevée dans la partie amont du lac. En parallèle, deux parkings furent créés, l'un en amont et l'autre en aval du lac, et une zone de baignade fut aménagée sur la rive ouest.

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La cascade du Nant de Lapiaz

Le lac a une longueur de 1 300 m pour une largeur maximale de 253 m. Sa profondeur maximale est de 18,50 m. D'une superficie de 0,32 km², son volume d'eau est de 27 millions de m³.

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