Les cimetières de Sarrebourg

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L'entrée du cimetière

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Vu sur le cimetière juif de Sarrebourg

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Sépulture de la famille Csakvary

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Chapelle funéraire de la famille Schwarzkopf-Pelas

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Sépulture de Léon Kaendler (1882-1931) et de Thérèse Kaendler (1892-1970)

La nécropole nationale du Marxberg regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de Sarrebourg en aout 1914 ou décédés dans les hôpitaux de la ville. Créée durant la 1^re Guerre mondiale par les Allemands, elle fut aménagée entre 1925 et 1930. Y sont inhumés 1608 corps dont 1119 reposent dans des tombes individuelles. Deux ossuaires accueillent l'un 315 soldats et l'autre 257. Y sont également inhumés 266 Français, 77 Polonais, 69 Yougoslaves, 2 Bulgares et un Tchèque décédés lors de la 2^e Guerre mondiale. Au sein du cimetière, un monument commémore le souvenir des soldats de l'armée polonaise tombés en juin 1940 lors de la bataille de France.

La nécropole nationale des prisonniers de guerre fut créée en 1922 et aménagée jusqu'en 1926. Elle fut inaugurée en 1926 par le ministre des Pensions Louis Marin. Elle regroupe les corps des soldats français morts au cours de la captivité en Allemagne durant la 1^re Guerre mondiale. Inhumé dans des cimetières provisoires rattachés aux camps d’internement leurs corps furent exhumés et rapatriés à Sarrebourg. La nécropole regroupe 13 389 corps, dont 54 en deux ossuaires. Le retour des corps fut décidé en 1922 en même temps que l'attribution de la mention "Mort pour la France, les rendant égaux aux soldats tombés au front. Après l'armistice du 11 novembre 1918, et jusqu'en janvier 1919, près de 500 000 prisonniers français furent rapatriés. Environ 25 000 prisonniers français sont décédés en Allemagne des suites de leurs blessures, de maladies, d'accidents ou de mauvais traitements.

Au centre du cimetière se dresse le monument réalisé par Frédéric Balthazar Stoll (1869-1949), artiste suisse, engagé volontaire durant la 1^re Guerre mondiale. Il sculpta la statue représentant un guerrier accroupi et désespéré, tel un Hercule vaincu, symbole de la misère des prisonniers, au cours de sa captivité à Grafenwöhr en Bavière. Le monument fut démonté en 1928 et réinstallé définitivement en juin 1930.

Parmi les sépultures figurent 1100 victimes civiles dont des femmes et des enfants, ainsi que 161 Alsaciens-Lorrains. Les enfants Louis Anselmes (décédé le 26/11/1914 à l'âge de 3 mois), Gaston Bertin (décédé le 03/11/1914), Émile Floquard (bébé de quelques jours né à Zwickau et décédé le 22/01/1915), Charles Marchal (9 mois, natif de Grémilly dans la Meuse et décédé à Zwickau le 15/11/1914) et Marie-Thérèse Voguet (4 mois décédée à Zwickau le 03/11/1914) sont les plus jeunes "Mort pour la France".

Les victimes civiles sont généralement des personnes originaires des départements du nord, de l'Aisne, de la Meuse, de l'Oise et des Ardennes qui ont été capturés lors de l'arrivée des troupes allemandes en août et septembre 1914. Elles étaient souvent suspectées d'éventuels actes d'espionnages. Pour les Alsaciens-Lorrains (l'Alsace et la Lorraine faisaient alors partie du Reichland allemand), il s'agit de militaires de l'armée allemande qui ont cherché à déserter et de civils soit citoyens français, soit de nationalité allemande et concernée comme francophiles. Ils furent entre 3000 et 4000 civils à avoir été arrêtés, internés ou expulsés.

Les camps de prisonniers étaient disséminés dans toute l'Allemagne et comportaient des camps destinés aux officiers et des camps destinés aux hommes du rang. Ils étaient complétés par des camps de représailles situés en Pologne et en Russie. Dans les camps étaient formés des chantiers de travail subdivisé en détachements ou kommandos. Ces kommandos étaient répartis dans des fermes, des usines et des mines. Les camps avaient le plus souvent une forme rectangulaire entourée des fils de fer barbelés. Les prisonniers étaient logés dans des baraquements qui abritaient également des services administratifs, l'infirmerie, le réfectoire, etc. Le plus important camp de Bavière, Puccheim, comprenait 40 baraques qui abritaient chacune 330 prisonniers. Il est estimé qu'en Allemagne existaient une centaine de camps principaux et environ 6000 camps détachés ou Kommandos.

Le cimetière et la nécropole nationale de Sarrebourg sont situés Rue de Saint-Pierre / Route de Sarrebourg (D96).

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