Le cimetière de Liers à Sainte-Geneviève-des-Bois, dit cimetière "russe", fut créé sur une décision du conseil municipal du 8 février 1879. Investi par les exilés russes à partir de 1927, leurs plus de 5200 tombes occupent 62 % de la surface du cimetière.
Sépulture d'Anatole Bolgoff (1926-1945), Mort pour la France.
Sépulture d'Adrien de Lens (1885-1952), ministre plénipotentiaire et de Maria de Lens, née Boussiguina (1892-1942).
À la suite de la révolution russe en 1917 et la défaite des Russes "blanc" en 1920 faces aux bolchéviques, 863 000 à 1 127 415 Russes prirent le chemin de l'exil. Après le transfert par le métropolite Euloge de l'administration diocésaine de Berlin à Paris en 1923, la France devint le principal pôle d'attraction pour les exilés russes. Cette administration fut établie en l'église Saint-Alexandre Nevski, rue Daru dans le 8e arrondissement. En 1921, la France comptait 32 000 émigrés russes. Ce nombre atteint 67000 en 1926.
Sépulture d'Hippolyte Cocheris (1829-1882), bibliothécaire, historien et maire de Sainte-Geneviève-des-Bois et de son épouse Pauline Cocheris (1828-1905), écrivaine.
En 1927, Lady Dorothy Paget (1905-1960) et Elena Kirilovna Orlova, née Struve (1877-1957), créèrent une maison de retraite destinée aux réfugiés Russes blancs ayant fui la révolution de 1917 dans les bâtiments du château de la Cossonnerie à Sainte-Geneviève-des-Bois. Cette maison fut rapidement dénommée "La Maison russe". La princesse Véra Mechtcherskaïa (1876-1949), sœur aînée d'Elena Orlova, les rejoignit en tant que directrice. En 1927, la première pensionnaire de "La Maison russe" fut inhumée dans le cimetière de Liers qu’on appela désormais le "cimetière russe". Véritable site de mémoire, ce cimetière abrite les restes mortels d'environ 15 000 Russes ou Français d’origine russe, venus en France à la suite de la révolution bolchévique de 1917, inhumés dans près de 5200 tombes. La partie du cimetière de Liers occupée par les sépultures orthodoxes est inscrite aux Monuments historiques depuis 2012.
Sépulture des familles Auchene-Petit
Sépulture de Boris Spetchinsky (1889-1962) et de Nathalie Schebeko (1905-1967).
Sépulture d'Olga Preobrajenskaya (1871-1962), prima ballerina des Théâtres Impériaux russes.
Sépulture de Nicolai A. Pozniakoff (1899-1991) et de Suzanne Pozniakoff (1923-2002).
Sépulture de Théodore de Fermor (1923-1930).
Les patriarches de Russie Alexis II (en 2007) et Cyrille, ainsi que le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine (en 2000), s’y sont rendus et ont fleuri plusieurs tombes. La Fédération de Russie a versé plusieurs dotations à la commune pour le renouvellement des concessions du cimetière.
Sépulture de Boris Lagodowsky (1892-1972) colonel de l’artillerie à cheval de la Garde impériale russe.
Sépulture du Comte Jean Schouwaloff (1903-1980) et de la Comtesse Schouwaloff, née comtesse Woronzow-Dachkow (1889-1959).
Sépulture d'Alice Gillet (1924-1961) et du Docteur Paul Cot (1900-1977).
Sépulture d'Anton Pevsner (1886-1962), sculpteur, peintre et artiste constructiviste russe.
Sépulture du Dr. Ing. Isaaki Pastac (1894-1965) et du Ing. Dipl. Sebastien Pastac (1896-1985).
Sépulture de Josephe Georges Purstein (1897-1982) et de Genia, son épouse.
Sépulture de Rudolf Noureev (1938-1993), danseur et chorégraphe. Sa tombe est recouverte d’une mosaïque créée par le décorateur de théâtre Ezio Frigerio et réalisée par le mosaïste Akonema en 1996, qui représente un tapis Kilim que Noureev affectionnait particulièrement.
Sépulture de Georges (Gajto) Gazdanoff (1903-1971), écrivain et journaliste russe.
Sépulture du cinéaste russe Andrei Tarkovsky. L'épitaphe en russe signifie : l'homme qui a vu l'ange.
Sépulture de Vladimir Skouratoff-Pousenko (1925-2013), danseur étoile, chorégraphe et maître de ballet.
Sépulture de Nathalie Reine (1910-1989), née Kostka Neprjetsky, cantatrice de l'opéra privé russe à Paris et soprano lyrique colorature, et de Vladimir Nicolas Reine (1940-2012), conseillé pour la France du Premier Maire de Saint-Pétersbourg Anatoly Sonciak. Sépulture également dédiée "à la mémoire de Vladimir Morisovich Reine et de son frère adoré Nicolas Morisovich Reine, mort en héros à 23 ans sabre en combat à Petrovskoe Selo-Russie 1921".
Sépulture de la famille Nejnikoff-Szczypel.
Sépulture de Serge Lifar de Kiev (1904-1996), premier danseur des ballets russes de Diaghilev, danseur étoile et chorégraphe du théâtre national de l'opéra de Paris.
Sépulture de Sophie Ivanoff (1892-1956).
Sépulture du général d'aviation Jean Stepanoff (1887-1951).
Sépulture d'Alexandre Kliaguine (1884-1952), ingénieur des chemins de fer, réalisateur des chemins de fer de l'Amour et de Mourmansk.
Mehmed Ibrahim Kapandji (1903-1975), chirurgien, Yusuf Kapanci
(1899-1988), Gentilhomme, son frère et Adalbert Ibrahim Kapandji
(1928-2019, fils de Mehmed, chirurgien.
Nicolas Evreïnoff (1879-1953), dramaturge et écrivain russe.
Sépulture de la Comtesse Leïla du Luart, née Gali Hagondokoff
(1898-1985) et de son 1er époux le capitaine Nicolas N.
Bajenow (1913-1955).
La comtesse de Luart
était la marraine du 1er régiment étranger de cavalerie de la
Légion étrangère. Leïla Hagondokoff, de son vrai nom, est issue d'une
famille princière du Caucase, son père, le général Hagondokoff était
gouverneur militaire et commandant en chef des forces impériales en
Extrême-Orient, Ataman des Cosaques du fleuve Amour. Leïla Hagondokoff
était Commandeur de la Légion d'honneur et Grand officier de l'ordre
national du Mérite.
Sépulture du professeur Dimitri P. Riabouchinsky (1882-1962), correspondant de l'Institut de France, fondateur de l'institut aérodynamique de Koutchino et de madame Dimitri Riabouchinsky, née Véra de Zybine (née en Russie dans le domaine familial Tchernoukha le 9/22 décembre 1889, décédée à Paris le 22 février 1952), critique musical, ancienne demoiselle d'Honneur de LL. MM. les Impératrices Marie et Alexandra.
Sépulture de la famille Stenbock-Fermor
Sépultures de Pierre Tikhonovitch (1889-1962), de Nicolas Gavine (1883-1967) et de Michel Chirkoff (1885-1963).
Un inventaire partiel réalisé à la fin des années 1980 fait état de la présence dans le cimetière de 127 princes et princesses, de 67 comtes et comtesses, de 41 barons et baronnes, de 2 grands-ducs, de 51 archidiacres, archimandrites, évêques, métropolites et archevêques, de 35 archiprêtres, de 25 présidents du conseil, députés à la Douma, conseillers d'état, ministres, consuls, chambellans et sénateurs. Y figurent également 20 poètes, critiques d'arts et écrivains (dont Ivan Bounine prix Nobel de littérature en 1933), 16 musiciens et danseurs, 11 peintres, sculpteurs et architectes, 27 artistes divers, 43 ingénieurs, 34 médecins, deux avocats et 27 professeurs. Les militaires, chauffeurs de taxi et ouvriers ne furent pas comptabilisés.
Monument érigé par Anne Voronko-Goldberg dédié à la mémoire de son fils tué dans la Somme en juin 1940 et aux combattants russes tombés au champ d'honneur dans les rangs de l'armée française 1939-1945. Le monument est également le cénotaphe de la princesse Véra Obolensky (1911-1944), martyre de la Résistance, nom de code "Vicky", exécuté par les nazis à Berlin.
Tombes des officiers de l'armée blanche russe commandés par le général Piotr Nikolaïevitch Wrangel (1878-1928) et évacués à partir du 7 novembre 1920 de Crimée.
Ces officiers ont par la suite travaillé aux usines Renault de Boulogne-Billancourt.
Monument à la mémoire des cosaques du Don.
Carré de la division du général Mikhail Drozdovski (1881-1919),
Sépulture de B. Zavadsky (1884-1944), ancien lieutenant de l'infanterie russe durant la 1re Guerre mondiale, connu sous son nom d'écrivain "Korsak", l'auteur de l’œuvre "Les prisonniers".
Monument de l'Union des aviateurs russes en France.
Monument à la mémoire des officiers anciens combattants de l'armée française à titre étranger 1914-1918 et 1939-1945.
Sépulture du colonel Sergey Matzyleff (1893-1954).
L'église Notre-Dame-de-la-Dormition, surmontée d'un toit vert et d’un bulbe bleu, est de style novgorodien des XVe et XVIe siècles. Inaugurée en 1939 par le Métropolite Euloge, elle est située sur un territoire privé indépendant du cimetière communal. Elle dépend de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, une juridiction du Patriarcat orthodoxe de Moscou. La crypte accueille les tombeaux des évêques du diocèse orthodoxe des paroisses de tradition russe en Europe occidentale (Patriarcat œcuménique), de l'architecte et peintre des fresques de l'église et de la crypte Albert Alexandrovitch Benois (1888-1960), de son épouse Marguerite, et de plusieurs bienfaiteurs de l'église, dont le comte Vladimir Nikolaïevitch Kokovtsov. L'église est inscrite aux Monuments historiques depuis 1974.
Ces photographies ont été réalisées en janvier 2021.
Y ACCÉDER:
Le cimetière se trouve au 8 rue Léo Lagrange 91700 Sainte-Geneniève-des-Bois.
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Cette page a été mise en ligne le 24 janvier 2021
Cette page a été mise à jour le 24 janvier 2021