Le cimetière de Romans-sur-Isère

Comme dans la plupart des communes de France, les morts étaient enterrés dans les cimetières paroissiaux jouxtant les églises, dans les couvents ou dans les cimetières des hôpitaux. Le 10 mars 1776, une ordonnance du roi Louis XVI demanda que les cimetières soient éloignés des enceintes des villes. À partir de cette date, les inhumations à Romans-sur-Isère se faisaient sauf exception dans le cimetière de l'Hôpital de Sainte-Foy. Le procureur-syndic de la commune déclara le 10 février 1793 que "le grand nombre de corps que l'on enterrait journellement pouvait produire des exhalaisons pestilentielles à la sortie de l'hiver" et demanda la translation du cimetière. Le choix se porta alors sur le cimetière du calvaire des Récollets.

Le 12 juin 1804 (23 prairial an XII), un décret impérial confirma l'obligation de transférer les cimetières hors des murs des villes. Le 1^er mai 1806, le conseil municipal délibéra que "le terrain consacré actuellement à l'inhumation n'a point l'étendure nécessaire eut égard à la population de la commune… et qu'il est urgent de choisir un autre local". Le 18 mai 1806, trois commissaires, Jean Nicolas Arnaud, Charles Chabert et Jean-Etienne Bossan, furent chargés de trouver un nouvel emplacement. Ils remirent leur rapport le 7 septembre 1806 ayant choisi un terrain le long des remparts entre les portes de Clérieux et de Chapellier. Après une enquête de "commodes et incommodes" le conseil municipal approuva ce choix le 8 mai 1808. Le 11 avril 1810, le secrétariat d'État de l'Empereur Napoléon 1^er décréta que "le maire de Romans-sur-Isère est autorisé à acquérir pour et au nom de la commune et moyennant 1500 francs, un terrain appartenant aux sieurs Perretton et Cohet et destiné à agrandir le cimetière". Les travaux de clôture furent commandés le 31 mars 1811 et réceptionnés le 20 décembre 1811.

La première concession fut attribuée le 10 décembre 1844 à Maurice Rochas. Les suivantes furent celles de Jean-François Régis Peronnier, avocat, celle de Joseph Pierre Valencien, juge de paix, celle de Pierre Henri Savarin, receveur à l'hospice, celle de Marie Perron, veuve du général Robert baron de Motte, celle de Jeanne Zoé Pascal, propriétaire, celle de Clarisse Lombard Morel, etc.

Au cours de la 1^re Guerre mondiale fut créé un carré militaire pour inhumer les militaires décédés dans les hôpitaux de Romans-sur-Isère. Les inhumations dans les cimetières communaux des militaires "Morts pour la France" furent réglementées par la circulaire du ministre de l'Intérieur du 22 novembre 1920. Le conseil municipal décida alors que les militaires décédés soit au front soit dans les hôpitaux seront inhumés dans le carré spécialement réservé à cet effet. Les familles conservèrent cependant la faculté de faire inhumer dans leur concession leur "Mort pour la France". Soixante-dix-neuf "Morts pour la France" durant la 1^re Guerre mondiale sont inhumés dans le carré militaire. Ils furent rejoints par les "Morts pour la France" des autres guerres. Petite particularité de ce carré militaire, les croix ont la forme d'épées plantées en terre.

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Carré militaire

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Carré militaire

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Chapelle funéraire de Pierre Plauche Beaucaire

Pierre Plauche Beaucaire est né à Valence le 2 brumaire an VI (23 octobre 1797). Religieux, il fut nommé à la cure de Dieulefit le 10 juin 1833 puis à la cure de Romans-sur-Isère le 10 juin 1837. Il fut administrateur de l'hospice de Romans-sur-Isère à partir de 1833. Il décéda dans sa maison de Romans-sur-Isère le 2 novembre 1874 à l'âge de 78 ans après une longue et douloureuse maladie.

Monument funéraire de Victor Boiron

L'industriel Victor Boiron (1897-1944) est un héros de la Résistance française. Engagé volontaire durant la 1^re Guerre mondiale il reçut la Croix de guerre 14-18 et quatre citations. Officier de la Légion d'honneur, il fut un des volontaires du Vercors. Il est mort pour la France le 28 août 1944 sur la route de St-Nazaire-en-Royans. Il reçut la croix de guerre 39-45 avec palme et la médaille de la Résistance

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