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Le fort de Roppe

Ce fort, dénommé Fort Ney, est un des plus proches de la frontière allemande établie après la guerre de 1870/1871. Ce fut également l'un des premiers à être mis en chantier. Son étude débute en février 1874. Les travaux débutent sur le site en 1875 pour s'achever en 1877. La construction aura coutée 1875917 francs or (5233800 euros).

la cour du casernement
La cour du casernement avec la façade de la caserne sud

passage couvert
Le passage couvert entre la cour centrale et l'avant-cour

Le fort a une forme pentagonale avec les saillants I, III et IV à angle droit. L'entrée est située sur le front sud à proximité du saillant I. Il est entouré d'un fossé large d'une dizaine de mètres et profond de 6 à 8 m. En 1877 le fossé était défendu par trois caponnières simples disposées à droite de l'entrée, au saillant II et au saillant IV et par une caponnière double au saillant III. Au centre du fort était disposé le casernement. Celui-ci était constitué de deux rangées de chambrées séparées par la cour centrale. La rangée sud, comprenait huit grandes chambrées précédées par six petites chambres et suivi par trois autres. Ces petites chambres servaient de magasins. La rangée nord, comprenait onze grandes chambrées précédées et suivies de trois petites chambres. À l'arrière des chambrées se trouvaient un couloir de liaison. Et à l'arrière de ce couloir étaient disposées deux casemates de tir indirect.

chambrée de la caserne de paix
Une chambrée de la caserne de paix (côté sud)

couloir
Le couloir passant au centre des chambrée de la caserne de paix

une chambrée
Une chambrée de la caserne de paix

une autre
Une autre chambrée de cette caserne

rue du rempart
La rue du rempart

rue du rempart
La rue du rempart au départ de l'avant-cour vers l'est

fossé est
Le fossé entre le saillant IV et III

fossé sud
Le fossé entre l'entrée et le saillant IV

L'entrée, équipée d'un pont-levis, donnait sur la rue de rempart circulaire. Celle-ci dessert une avant-cour (sur la droite) et les différentes plates formes d'artillerie entourant quatorze abris-traverses. De l'avant-cour part une galerie couverte donnant sur la cour centrale. À droite de cette galerie sont disposées cinq chambrées, donnant sur l'avant-cour. Au centre de la galerie, côté gauche est placée une poudrière d'une capacité de 54 t.

rue du rempart vers avant cour
L'avant-cour

bâtiment de l'avant cour
La façade du bâtiment abritant le lavoir

passage couvert
Le passage entre l'avant-cour et la cour du casernement

passage dans la caserne de paix
Un couloir de la caserne de paix

sas petite poudrière
Le sas d'entrée de la petite poudrière

petite poudrière
La petite poudrière

couloir entourant la petite poudrière
Le couloir entourant la petite poudrière

vestige de plancher
Les vestiges du plancher du sas de la petite poudrière

À l'arrière de cette poudrière et parallèle au front entre les saillants I et II est placée la deuxième poudrière d'une capacité de 100 t. L'accès à cette poudrière s'effectuait depuis la rue du rempart pratiquement en face de l'entrée. En 1877, l'armement du fort était constitué de quatre canons de 155L, de deux canons de 155C dans les casemates de tir indirect, de quatorze canons de 138, de sept canons de 8, de dix canons de 7, de trois mortiers de 22 et de trois mortiers de 15. Les caponnières étaient armées de dix canons de 4. La garnison était constituée de 13 officiers, 28 sous-officiers et de 600 hommes. Le casernement possédait une infirmerie de trente lits et la boulangerie possédait deux fours de 150 rations. L'alimentation en eau était assurée par un puits et une citerne de 300 m3.

plan du fort

entrée de la grande poudrière
L'entrée de la grande poudrière (la partie murée est l'entrée du sas)

le sas d'entrée de la grande poudrière
Le sas d'entrée de la grande poudrière (vu depuis le créneau de la lampe)

la grande poudrière
La grande poudrière

chambre des lampes
La chambre des lampes de la grande poudrière

Le fort a fait l'objet d'une importante campagne de modernisation allant de 1890 à 1917. Le gros des travaux a été effectué entre 1905 et 1910. En 1906, une campagne de bétonnage a totalement transformé le bloc d'entrée et le casernement nord. Ce casernement a été renforcé par une couche de plus de 2 m de béton. Un couloir a été rajouté à l'avant et un certain nombre de chambrées ont été munies d'un étage par la mise en place d'une dalle posée sur des poutres en fer. Le bloc d'entrée intègre maintenant un coffre de défense et est relié au casernement par une galerie bétonnée passant entre les poudrières. L'accès à la grande poudrière s'effectue désormais à partir de cette galerie. Dans celle-ci ont été aménagés deux locaux de latrines. Un ensemble collectif destiné aux hommes de troupe et une latrine individuelle disposée au centre d'une chambre de 2,50 m de côté. Celle-ci était certainement réservée aux officiers. La boulangerie située dans le casernement nord, est remplacée par un nouveau four de 200 rations placé à droite de l'avant-cour. L'ensemble des caponnières a été remplacé par des coffres de défense. Des coffres simples ont été disposés à l'entrée et aux saillants II et IV. Au saillant III a été installé un coffre double. La plupart des plates-formes d'artillerie, des abris-traverses et les casemates de tir indirect ont été supprimés.

caserne de guerre
La façade de la caserne de guerre (côté nord)

entrée de la tourelle
L'entrée de la caserne de guerre menant vers la tourelle de 155R

une entrée de la caserne de guerre
Une entrée de la caserne de guerre

une chambre de la caserne de guerre
Une chambrée à deux étages de la caserne de guerre

dalle effondré
Une chambrée dont la dalle inter étage s'est effondré (les ferrailleurs ont récupérés les poutres de soutien)

couloir à l'arriere des chambres de la caserne de guerre
Le couloir à l'arrière des chambrées de la caserne de guerre

couloir à l'avant de la caserne de guerre
Le couloir à l'avant des chambrées de la caserne de guerre

croisement de couloir
Le croisement des galeries couverte allant de l'entrée vers le casernement de guerre (tout droit), la casemate de Bourge (à gauche) et l'avant-cour

l'entrée du fort
L'entrée du fort

le couloir d'entrée
Le couloir d'entrée

couloir venant vers la caserne de guerre
Le couloir venant de l'entrée et allant vers la caserne de guerre

latrines
Les latrines pour les hommes de troupe

latrine officier
Les latrines pour les officiers

le lavoir
Les lavoirs

En 1908 ont été installées aux saillants II, III et IV trois tourelles de mitrailleuses. Ces tourelles à éclipses sont armées de deux mitrailleuses Hotchkiss de 8 millimètres. Elles sont constituées d'un fût cylindrique en acier chromé d'une épaisseur de 20 mm surmonté d'une calotte en acier de 120 mm d'épaisseur. Cette calotte résiste, lorsque la tourelle est éclipsée, à un impact d'un obus de 155. Les parois du fût ne sont conçues que pour résister à des tirs de mitrailleuses et de fusils. La tourelle a un poids de 25 t. Sa mise en batterie s'effectue à l'aide d'un balancier et d'un contrepoids.

le puits de la tourelle de mitrailleuse
Le puits de la tourelle de mitrailleuse du saillant III

l'interieur du puits
L'intérieur du puits avec un vestige métallique du dispositif de rotation de la tourelle

le couloir d'accès
Le couloir d'accès à la tourelle de mitrailleuse

les vestiges de la goulotte
Les vestiges de la goulotte d'évacuation des douilles

À cette époque a également été construite à l'est du fort (à l'extérieur) une batterie cuirassée pour une tourelle de 75R05. C'est une tourelle à éclipses armée de deux canons de 75 raccourcis. Ceux-ci ont une portée de 4900 m et une cadence de tir de onze coups par minute. La tourelle est constituée d'un fût dont la paroi à une épaisseur de 150 mm, recouverts d'une calotte de 300 mm d'épaisseur. Elle comprend trois étages dont l'étage supérieur est la chambre de tir. L'étage intermédiaire comprend le poste de commandement et quatre armoires pour le stockage de 725 obus. C'est à cet étage que s'effectue la rotation de la tourelle. L'étage inférieur comprend le balancier et le contrepoids de la tourelle. La montée et la descente de la tourelle s'effectuent à l'aide de deux hommes. Un ventilateur manuel destiné à l'évacuation des fumées de tir est également installé à cet étage. L'ensemble de la tourelle est desservi par quinze hommes.

baterie de 75
Le bâtiment de la batterie cuirassée de 75R05

le puits de la tourelle de 75
Le puits de la tourelle de 75

La casemate de Bourges installée au saillant I date également de 1908. Cette casemate est destinée au flanquement du fort et à la protection de l'intervalle avec le fort du Mont-Rudolphe. Elle est constituée de deux chambres de tir légèrement décalé l'une par rapport à l'autre. Elles sont armées d'un canon de 75 d'une portée de 5500 m et d'une cadence de tir de onze coups par minute. Chaque chambre de tir possède des armoires de stockage pour 96 obus (chacun pesant 7 kg). Au sous-sol, chaque chambre possédait un magasin pour 800 obus. Les murs de la casemate ont une épaisseur de 2,50 m et la dalle supérieure est constituée de1,70 m de béton armé. La casemate est desservie par quinze hommes.

la casemate de Bourges
L'arrière de la casemate de Bourges

la façade de la casemate
La façade de la casemate de Bourges

chambres de tir
Les deux chambres de tir de la casemate de Bourges

emplacement du canon
L'emplacement du canon de 75

observatoire
L'accès à l'observatoire de la casemate de Bourges

local souterrain
Une des chambres au sous-sol de la casemate de Bourges

abri traverse
Un des abri-traverses subsistant à droite de l'avant cour

la sortie d'un couloir
La sortie du couloir couvert vers la tourelle de mitrailleuse du saillant II

En 1909, a été installé à droite du casernement nord, une tourelle Galopin 155R. C'est une tourelle à éclipses armée d'un canon De Bange de 155 raccourci. Il a une portée de 7200 m et une cadence de tir de deux coups par minute. La tourelle a un diamètre de 4,10 m. Les parois et la calotte ont une épaisseur de 300 mm. Son poids est de 70 t. La mise en batterie et la rotation (un tour par minute) sont manuelles. L'étage inférieur reçoit les contrepoids et les balanciers et des magasins à munitions pour 3000 obus.

partie inférieure de la tourelle de 155R
La partie inférieure de la tourelle de 155R

le puits de la tourelle de 155R
Le puits de la tourelle de 155R

une autre vue du puits
Le puits de la tourelle de 155R

le haut du puits
Le haut du puits de la tourelle de 155R

les vestiges de la tourelle de 155R
Les ruines de la tourelle de 155R

l'emplacement du contre poids
L'emplacement du contre-poids de la tourelle de 155R

l'observatoire
L'observatoire de la caserne de guerre

En 1914, l'armement du fort était composé de trois tourelles de mitrailleuses (deux mitrailleuses chacune), une tourelle de 75R05 (deux canons de 75), une tourelle de 155R (un canon de 155), une casemate de Bourges (deux canons de 75), de quatre canons de 155L, de deux canons de 90 et de dix mortiers de 15. La défense des fossés comprend quatre canons révolver et deux canons de 12 culasse.

coffre d'entrée
La façade du coffre de l'entrée

dans le coffre de  l'entrée
L'intérieur du coffre de l'entrée

l'intérieur du coffre du saillant III
L'intérieur du coffre de contrescarpe du saillant III

dans le coffre de contrescarpe du saillant III
Embrasures de tir du coffre de contrescarpe du saillant III

fossé diamant
Vue au travers d'une embrasure sur le fossé diamant du coffre de contrescarpe du saillant III

les locaux internes
Les locaux du coffre de contrescarpe du saillant III

le fossé
Le fossé vue depuis le coffre de contrescarpe du saillant III

emplacement d'un projecteur
L'emplacement d'un projecteur au-dessus d'une meurtrière

À partir de 1914 d'autres travaux sont entrepris. Une deuxième batterie cuirassée pour deux tourelles de 155R est construite entre le fort et la batterie de 75R05. Elle n'a cependant pas été achevée. Cette batterie devait être constituée d'un bâtiment rectangulaire de 53,60 m sur 28,50 m à deux étages et sous-sol. Aux extrémités nord-ouest et nord-est de ce bâtiment auraient été implantées les deux tourelles. Le bâtiment aurait compris au rez-de-chaussée trois chambrées de 13,50 m sur 6 m. Au premier étage auraient été implantés une chambrée identique, des chambrées pour les officiers et les sous-officiers, la cuisine, le poste télégraphique et divers magasins. Les entrées auraient été défendues par un coffre situé côté sud-ouest. Les travaux ont été stoppés durant la 1re Guerre mondiale, seuls le sous-sol et une partie du rez-de-chaussée ont été réalisés. L'ensemble de la batterie a été implanté dans une fosse creusée dans la roche.

les fondations de la batterie de 155
Les fondations de la batterie de 2 tourelles de 155

vestiges des tourelles de 155
Les vestiges de la batterie de 2 tourelles de 155

les tourelles
La batterie de 2 tourelles de 155

l'entrée
L'entrée du bloc de la batterie de 2 tourelles de 155

les murs de la tourelle
Le mur de soutien d'une des tourelles de 155

entrée de l'abri
L'entrée d'un abri attenant à  la batterie de 2 tourelles de 155

dans l'abri
Dans cet abri

une chambrée de la batterie
Une chambrée de la batterie de 2 tourelles de 155

Un important réseau de galeries a également été creusé à partir de 1914. Le casernement nord a ainsi été raccordé à tous les ouvrages du fort, batterie cuirassée de 75R05 et batterie cuirassée de 155R comprises. Sous le casernement nord ont été implantés des citernes-sarcophages, une usine électrique et de nombreux magasins. Une douzaine d'escaliers donnent accès à ce réseau dont les longueurs cumulées approchent les 1500 m. Les escaliers les plus remarquables sont ceux donnant sur les galeries d'accès aux coffres de contrescarpe. Ces galeries sont équipées de portes blindées. Le réseau de galeries possède également des sorties dans la contrescarpe (près du saillant IV) et sur le glacis au-delà du réseau de fils barbelés. Plusieurs puits munis d'échelles permettent des sorties sur le glacis. L'éclairage électrique a été installé dans le fort entre 1913 et 1914.

Galerie sous la casemate de Bourges
Galerie sous la casemate de Bourges

Galerie sous la caserne de guerre
Galerie sous la caserne de guerre

dans les galeries
Dans les galeries sous la caserne de guerre

une des citernes
Une des citernes sarcophages sous la caserne de guerre

l'ecalier d'accès au coffre
L'escalier d'accès au coffre de contrescarpe du saillant III

porte blindée
La porte blindée au bas de l'escalier d'accès au coffre

la galerie d'accès au coffre
La galerie d'accès au coffre de contrescarpe du saillant III

Les abords du fort ont fait l'objet de nombreux aménagements. Les vestiges les plus impressionnants sont certainement l'abri-caverne situé à gauche du chemin d'accès à l'entrée du fort. Il a été construit en 1890 pour abriter 220 fantassins destinés à la défense des retranchements d'infanterie au sud du fort. L'abri est creusé profondément dans la roche. Il est constitué de deux branches disposées presque à 90° l'un de l'autre. Celle de l'ouest est longue de 35 m et celle de l'est a 60 m de longueur. Les deux branches ont une largeur de 7 m pour une hauteur presque identique. Trois entrées y donnent accès. La première entrée, longue de 10 m, donne sur la branche ouest (au milieu). Les deux autres entrées, longues de 15 m, donnent sur la branche est. Le couloir de la première entrée est flanqué à gauche d'un puits (comblé) et à droite d'une cuisine (5 m sur 2,90 m). Le couloir de la deuxième entrée est flanqué à gauche d'une chambrée pour les officiers (6 m sur 3 m) et à droite d'une chambrée pour les sous-officiers (6 m sur 3 m). Le couloir de la troisième entrée est flanqué à droite des latrines (attention ! une ouverture dans le sol donne sur la fosse). La partie gauche (13,60 m) de la branche ouest est séparée par un mur et servait de magasin à vivres.

accès à l'abri-caverne
L'accès à l'abri-caverne

façade de l'abri-caverne
La façade de l'abri-caverne

l'entrée 1 de l'abri-caverne
L'entrée 1 de l'abri-caverne

l'extérieur de cette entrée
L'extérieur de cette entrée

la cuisine
La cuisine de l'abri-caverne

l'entrée 2
L'entrée 2 de l'abri-caverne

l'entrée 3 de l'abri-caverne
L'entrée 3 de l'abri-caverne

les latrines
Les latrines de l'abri-caverne (attention la fosse est ouverte au raz du sol)

plan de l'abri caverne

L'abri est entièrement doublé par une cloison en brique séparée de 50 cm de la paroi rocheuse. Deux grandes cheminées disposées à l'intersection des deux branches et au fond de la branche est, permettaient le chauffage de l'ensemble. Les entrées donnent sur un chemin circulaire entourant une grande butte de terre disposée à l'avant de l'abri. Entre la deuxième et la troisième entrée, un escalier couvert (2 m de large) gravit l'escarpe de l'abri en direction du fort. Entre 1914 et 1916, un tunnel, partant à côté de la cheminée centrale, a été creusé en direction de la casemate de Bourges du fort. Il y rejoint le réseau souterrain du fort. Un deuxième tunnel, partant en face de la première entrée, rejoint le réseau souterrain en direction des retranchements à l'ouest du fort. Les travaux ont été interrompus avant le bétonnage de ce tunnel.

la branche ouest
La branche ouest de l'abri-caverne

la partie centrale
La partie centrale de l'abri-caverne

la cheminée d'angle
La cheminée d'angle de l'abri-caverne

la cheminée du fond
La cheminée au fond de la branche est de l'abri-caverne

la branche est
La branche est de l'abri-caverne

tunnel vers la casemate de Bourges
Le tunnel partant vers la casemate de Bourges

l'escalier
L'escalier montant vers le glacis

le tunnel allant vers les retranchements
Le tunnel allant vers les retranchements ouest

À partir de 1910, les environs du fort ont été transformés en camp retranché. En plus de l'habituel réseau de fil de fer barbelé, de nombreux parapets de tir pour l'infanterie ont été installés sur les flancs est, nord et ouest. Certains parapets ont été réalisés en béton surmonté de créneaux de tir blindé et d'autres sont faits de simples levées de terre. De nombreuses tranchées reliaient les différents points d'appui. Plusieurs observatoires blindés ou en béton étaient intégrés à ces parapets. Sous les parapets de nombreux abris bétonnés nommés abri de piquets étaient implantés.

plan du centre de roppe

parapet bétonné
Parapet d'infanterie en béton

abri de piquet
L'entrée d'un abri de piquet (attention fosse profonde en bas de l'escalier)

observatoire
L'arrière d'une cloche d'observation

cloche d'observation
Une cloche blindée d'observation

Sur le flanc est ont été implantés trois abris de combat. Ces abris sont constitués de deux chambrées destinées à abriter une demi-compagnie de fantassins (100 hommes assis). L'abri de combat "nord des pentes sud de Roppe" est l'unique exemplaire d'un abri à étage. Sa configuration donnait abri à une compagnie complète. Trois autres abris de combat ont été implantés au sein du camp retranché, mais je n'ai pas pu situer leurs emplacements. Ces abris étaient destinés au logement des fantassins chargés de la défense des parapets. Ils servaient également d'abris lors des bombardements ennemis. En 1914, l'ensemble des casernements du camp de Roppe pouvait abriter 1026 hommes.

l'abri de combat sud
La façade de l'abri de combat "sud des pentes sud"

une des chambres
Une des chambrée de l'abri de combat "sud des pentes sud"

accès au sous-sol
L'accès au sous-sol de l'abri de combat "sud des pentes sud"

latrine
Les latrines de l'abri de combat "sud des pentes sud"

abri a étage
L'abri de combat à étage

la façade de l'abri de combat à étage
La façade de l'abri de combat à étage

une chambre de l'abri de combat à étage
Une des chambrées à l'étage de l'abri de combat à étage

abri de combat est bas
L'abri de combat "est bas"

Sur le flanc sud et dans l'intervalle avec le fort du mont Rudolphe ont été installées douze batteries d'artillerie de plein air. Chaque batterie disposait de son propre réseau de fil barbelé. À proximité immédiate du fort, dans le secteur sud-est, sont implantées les batteries 1 à 6. Les batteries 7 à 12 non répertoriées sur les plans disponibles sont certainement disséminées entre l'emplacement de la batterie 1 et le fort du Mont-Rudolphe à l'ouest.

plate forme de la batterie 4
Une des plates-formes pour canon de la batterie 4

abri travers
Abri-traverse sur la plate-forme de la batterie 4

intérieur de l'abri
Abri-traverse sur la batterie 4

abri
Abri sur la batterie 4

plate forme de tir
Une plate-forme pour canon de la batterie 6

porte blindée
Un abri munis de sa porte blindée de la batterie 6

abri
Un abri de la batterie 6

niche à munitions
Une niche à munitions de la batterie 6

En 1914, les batteries 1, 5, 6 et 7 était armées chacune de quatre canons de 155L, les batteries 2, 9 et 12 était armées chacune de quatre canons de 120L, la batterie 3 était armée de trois canons de 155C, la batterie 4 était armée de quatre canons de 155C, la batterie 8 était armée de quatre canons de 95, la batterie 10 était armée de deux canons de 90 et la batterie 11 était armée de quatre canons de 90. Chaque batterie est constituée de quatre plates-formes de tir séparées par des abris pour les hommes. La plate-forme est équipée de niches à munitions munies de volets blindés. La batterie 6 possède encore tous ces volets blindés et les portes des abris. Elle disparait malheureusement sous la végétation.

abri avec porte
Une des portes dans un abri de la batterie 6

abri batterie 3
Un des abris de la batterie 3

niche à munitions
Des niches à munitions de la batterie 4

pc de la batterie 4
Le poste de commandement de la batterie 4

Des magasins de batteries destinées à stocker des munitions sont implantés à proximité des batteries. Perdu dans la végétation, à droite du chemin d'accès au fort et en face de l'abri-caverne est situé un magasin de secteur. Ce magasin, profondément enfoui dans la roche, comprend deux chambres reliées par un couloir comprenant deux niches. Le couloir présente, côté entrée, deux coudes à 90° et l'entrée proprement dite est en arc de cercle. Cette entrée possède encore sa grille défensive.

entrée du magasin de secteur
L'entrée du magasin de secteur

la grille
La grille à l'entrée du magasin de secteur

le couloir
Le couloir du magasin de secteur

une des chambres
Une des deux chambres du magasin de secteur

parapet de tir
Parapet de tir près de l'abri de combat "sud des pentes sud"

observatoire
Un des observatoires

entré du abri de piquet
L'entrée d'un des abri de piquet au nord du fort

dans cet abri
Dans cet abri de piquet (attention fosse profonde au bas de l'escalier)

Les travaux dans le camp retranché de Roppe ont été interrompus durant la 1re Guerre mondiale lorsqu'il devint évident qu'aucune action allemande d'envergure n'aurait lieu dans le sud de l'Alsace. Sinon Roppe serait devenu une des positions les plus puissantes de France. Aucun combat n'eut lieu ici durant la 1re Guerre mondiale. Dans les années trente, une explosion accidentelle détruisit complètement le coffre du saillant IV. Cette explosion interne ouvrit la façade comme si elle avait été montée sur charnières. Au vu des importants dégâts, le coffre fut laissé en l'état et un coffre détaché fut construit sur son avant. Ce coffre détaché était armé d'un canon de 47 (identique à ceux de la ligne Maginot) et d'une mitrailleuse. Une goulotte à grenade défendait sa face arrière (vers le coffre détruit). Le coffre détaché a également été raccordé au réseau souterrain.

la façade ouverte
La façade ouverte du coffre du saillant IV

dans le coffre du saillant IV
Dans le coffre du saillant IV

l'intérieur devasté
L'intérieur dévasté du coffre du saillant IV

cage d'escalier
Les restes de la cage d'escalier du coffre du saillant IV

le coffre détaché
La façade du coffre détaché

dans le coffre detaché
L'emplacement du canon de 47 dans le coffre détaché

Le fort fut l'objet de quelques combats en juin 1940. Il sera entièrement ferraillé entre 1942 et 1944 par les Allemands.

vestige de tranchée
Des vestiges de tranchée sont encore reconnaissable dans la forêt

parapet de tir
Une des nombreux parapets de tir en béton destinés à l'infanterie

un abri de la batterie 4
Un des abris de la batterie 4

Sur le flanc nord-est de la butte du fort de Roppe, c'est écrasé, le 12 septembre 1944, le Republic P-47 Thunderbolt du commandant Henri Arnaud. Il fut abattu par la DCA allemande lors de l'attaque d'un train près de Dannemarie. Il était le commandant de la 4e escadre de chasse et totalisait 2913 heures de vol. Il avait 37 ans. Son corps fut retrouvé qu'en août 1945 et inhumé à cette date au cimetière de Phaffans. Il fut transféré au Mont-Valérien en 1947. Il reçut la croix de guerre et fut cité à l'ordre de l'armée de l'air à titre posthume.

stèle du commandant Arnaud
La stèle du commandant Arnaud

Ces photographies ont été réalisées en octobre 2009.

 

Y ACCÉDER:

Le fort est répertorié sur les cartes IGN dans la forêt à l'ouest de Roppe. Il est toujours classé comme terrain militaire susceptible de faire l'objet de terrain de manœuvre et de champ de tir.

 

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Cette page a été mise en ligne le 01 décembre 2009

Cette page a été mise à jour le 13 février 2015