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Monument du souvenir français
Sépultures françaises
La nécropole militaire franco-allemande de la Waldmatt à Guebwiller offre le repos éternel à 1 063 soldats allemands, à 442 soldats français et à 9 soldats russes morts au cours de la 1re Guerre mondiale. Y sont également inhumés 175 soldats allemands et 6 soldats français morts au cours de la 2e Guerre mondiale. Un soldat français mort au cours de la guerre d'Algérie y est également inhumé.
Sépultures allemandes
Sépultures allemandes
La nécropole fut créée par les troupes allemandes à la mi-août 1914 pour inhumer les victimes des premières batailles frontalières. Y furent également inhumé les victimes des combats de fin août 1914 et mi-janvier 1915, pour la possession des crêtes vosgienne notamment au Hartmannswilerkopf et au Hirzstein, qui ont changé de mains à plusieurs reprises en 1915 et au début de 1916 avec de lourdes pertes. La guerre des tranchées qui suivit jusqu'à la fin de la guerre en 1918 fit également de nouvelles victimes.
Sépultures françaises
Sépultures françaises
Entre 1921 et 1924, les autorités militaires françaises y regroupèrent plus de 600 corps inhumés lors des combats dans des sépultures temporaires de six zones environnantes. Les soldats allemands de la 1re Guerre mondiale qui reposent ici appartenaient à des troupes dont les garnisons se trouvaient dans le Bade-Wurtemberg, la Bavière, la Westphalie, la Saxe, la Basse-Saxe et l'Alsace. Les morts de la 2e Guerre mondiale ont été enterrés au cours de l'hiver 1944/45. Ils sont morts en défendant la crête des Vosges ou sont morts de leurs blessures dans les hôpitaux.
Sépultures allemandes
Sépultures allemandes
Respectant le principe d'égalité du sacrifice fait à la patrie sans différence de garde, la nécropole de Guebwiller présente cependant un aménagement unique. Les tombes y sont implantées à flanc de coteaux et disposées en colimaçon autour d'un monument aux morts inauguré en 1934. Les tombes des soldats allemands, marqués par des croix trapues en pierre naturelle, sont disposées à l'extérieur du colimaçon. Les tombes des soldats français, marqués par de fines croix, sont placées à l'intérieur.
Ossuaire français
Sépultures allemandes
La Commission allemande des sépultures de guerre (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.) réalisa les premiers travaux d'amélioration de l'état du cimetière sur la base d'un accord conclu avec les autorités militaires françaises en 1928 sur le traitement des cimetières communs. En 1930, de vastes plantations d'arbres et d'arbustes ainsi que le verdissement des zones funéraires furent réalisés. Le problème du marquage permanent des tombes resta cependant non résolu en raison du manque par l'Allemagne de devises étrangères et de la Seconde Guerre mondiale. En 1955, une pyramide en grès rose taillée par M. Castellazzi remplaça à l’identique le monument du Souvenir français de 1934 détruit par les Allemands en 1940. Sous la dalle centrale se trouvent des terres prélevées sur les champs de bataille des deux guerres mondiales et dans les camps de concentration. Après la conclusion, le 19 juillet 1966, de l'accord franco-allemand sur les tombes de guerre, la Commission allemande des tombes de guerre, soutenue financièrement par le gouvernement fédéral, a pu entamer la conception finale des cimetières militaires allemands en France. De jeunes volontaires du Volksbund procédèrent alors chaque année à des travaux de jardinage. En 1977, les anciennes pierres tombales provisoires en bois furent remplacées par des croix en pierre naturelle. En 1991, des soldats de la Bundeswehr et des forces américaines stationnées en Allemagne ont collaboré bénévolement pour agrandir les allées et les escaliers de la nécropole.
Sépultures françaises
Sépultures françaises
Sur les 1 063 soldats allemands tués pendant la 1re Guerre mondiale, 910 reposent dans des tombes individuelles (un d'entre eux n'a pas pu être identifié) et 153 sont inhumés dans un ossuaire (120 n'ont pas pu être identifiés). Deux cent quatre-vingt-quinze soldats français reposent dans des tombes individuelles et cent soixante-deux dans deux ossuaires. Dans cette nécropole, repose le corps de l'adjudant Aimé Maneval. Né le 29 novembre 1887, il intégra le 2e groupe d'aviation. Affecté comme pilote-bombardier, il effectua de nombreuses missions en territoire ennemi. Au cours de l'une d'entre elles, il disparut le 17 août 1917. Exhumé en 1955, son corps repose aujourd'hui aux côtés de celui de son copilote le sous-lieutenant Georges Gaillard (Tombe 209). Malgré des états de service remarqués, il est l'un des As oublié de la Grande Guerre.
Sépultures françaises
Sépultures françaises
D'après le site web de la ville de Guebwiller, la nécropole aurait été inaugurée le 10 juillet 1915 sous la présidence de Ludwig Freyseng, maire de la ville, et en présence de nombreuses personnalités comme le chanoine Roellinger, le rabbin Ginsburger, Mme Adolphe Schlumberger, les conseillers municipaux, des officiers, les représentants des associations de combattants, etc. Le 1er soldat y fut inhumé le 12 juillet 1915. Il s'agit du "Jäger" (chasseur) Werner Retzlaff, de la 4e compagnie du Bataillon de chasseurs de la garde, tombé la veille à Berrwiller.
Monument de David Bloch.
Né à Guebwiller en 1895, il fut fusillé le 1er aout
1916
par les Allemands pour espionnage
Ces photographies ont été réalisées en mai 2023.
Y ACCÉDER:
La nécropole de la Waldmatt se trouve rue du Viel-Armand à Guebwiller.
Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont donnés sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accès au lieu se fait sous votre seule responsabilité.
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Cette page a été mise en ligne le 12 juillet 2024
Cette page a été mise à jour le 12 juillet 2024