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Le Coquin, le Pain de Sucre
et la Pierre Piquée

Le Coquin

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Les Allemands ont utilisé tous les points hauts du massif vosgien pour en faire des observatoires. Le Coquin est un rocher tabulaire surmontant la vallée de La Plaine à mi-chemin entre Raon-l'Etape et le col du Donon. Cette vallée est des axes d'accès à la plaine d'Alsace.

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Le rocher tabulaire du Coquin

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L'accès à l'observatoire

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L'escalier d'accès au niveau inférieur de l'observatoire

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Dans l'observatoire

L'observatoire du Coquin sera utilisé et aménagé par les Allemands à partir de 1915. Le bétonnage du site se fera au cours de l'année 1916. Le site présente une vue directe sur le col de la Chapelotte, lieu d'intenses combats. Le site était également idéalement placé sur la trajectoire des raids de l'aviation française pénétrant en Alsace par le col du Donon. L'observatoire permettait donc d'alerter les défenses antiaériennes disposées sur le trajet.

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L'abri sous le rocher du Coquin

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Dans cet abri

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Un autre abri sur le site

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Un départ de galerie à côté de l'abri

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Le Pain de Sucre

Le Pain de Sucre correspond à une excroissance de la crête montagneuse longeant à l'est la vallée de La Plaine. Elle domine de ces 641 m le village de Celles-sur-Plaine face au col de la Chapelotte. Les rochers formant son sommet ont été, dès le début du conflit de 1914/1918, transformés par l'armée allemande en fort inexpugnable. Le site se retrouvera même en 1917 à plus d'un kilomètre en avant du front. Le site fut baptisé par les Allemands " Feste Bleibtreu ", d'après un de leur officier.

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L'accès au Pain de Sucre

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Un des abris du Pain de Sucre

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Un autre abri

Le site ne subit visiblement qu'une seule attaque sérieuse durant le conflit. Cette attaque a été ordonnée par le Général de Vassard, commandant de la 76e Division d'infanterie (DI). Elle a été exécutée le 1er août 1916 par le 3e bataillon du 157e régiment d'infanterie alpine (RIA) alors au repos dans le secteur après son offensive sur Verdun. Les jours précédents l'attaque, le 3e bataillon a subi un entrainement spécifique à Lajus.

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Tranchée bétonnée

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Poste de garde

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L'attaque débuta à 21 h 30. Deux groupes (91 hommes) commandés par le lieutenant Brochard et l'aspirant Charpenel partent de la maison forestière de Benameix. Le groupe de Brochard attaqua par le flanc sud et le groupe de Charpenel par le flanc nord. La marche d'approche prendra 2 h pour une distance d'à peine un kilomètre, c'est dire la difficulté du terrain. La progression des Français a été vite éventée par les sentinelles allemandes. Les silhouettes des Français, empêtrés dans les réseaux de fils de fer barbelé, furent clairement visibles sous la lumière des fusées éclairantes tirée par les Allemands. Ils les bombardèrent avec des grenades. Le lieutenant Brochard, blessé, sera mis à l'abri par un caporal et un soldat de son groupe. L'adjudant Faure prendra sa place à la tête du groupe. Devant l'avalanche de grenades et le tir nourri des Allemands, il ordonna le repli. Sur le flanc nord, l'aspirant Charpenel fera de même. L'artillerie allemande, venant au secours des assiégés, déclenchera un tir de barrage sur les pentes du Pain de Sucre et la maison forestière de Benameix. Sous ce déluge d'obus, la retraite des Français prendra plusieurs heures.

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La stèle commémorative

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L'intérieur d'un des abris

La Pierre Piquée

Comme le Pain de Sucre, il s'agit ici d'un sommet fortifié par les Allemands. Celui-ci à 700 m d'altitude a été entouré par une double ligne de blockhaus relié par une tranchée circulaire partiellement bétonnée. Les blockhaus abritant pour la plupart des postes de mitrailleuses ont des formes arrondies typiques du front des Vosges.

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Face avant d'un poste de mitrailleuse

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L'arrière d'un poste de tir

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Un autre poste de tir

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L'intérieur de ce poste

La plupart des abris sont prolongés en sous-sol par des galeries taillées dans le grès par les pionniers brandebourgeois. Ces galeries sont presque toutes effondrées et il est déconseillé de s'y aventurer.

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Entrée d'une galerie souterraine

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Le début de cette galerie

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Tranchée circulaire en béton

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Une autre partie de cette tranchée

La Pierre Piquée fut dénommé Feste Schlangenbourg par les Allemands. Le sous-lieutenant Schlange, officier du 70 RIR, fut tué le 23 septembre 1914 lors de la conquête du sommet. Aucune attaque française effectuée par les chasseurs à pied en provenance de la Halte ne put venir à bout de cette forteresse.

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Un abri aménagé dans la paroi rocheuse à l'arrière de la Pierre Piquée

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Le long de cette paroi rocheuse

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Un autre abri

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Entrée d'une galerie

Ces photographies ont été réalisées en mai 2012 et en mai 2013.

 

Y ACCÉDER:

À Celles-sur-Plaine, suivre la direction du " Site du Coquin ". Après la partie goudronnée, poursuivre sur le chemin ouvert à la circulation jusqu'à la stèle du " Pain de Sucre ". De là, vous pouvez grimper à pied en empruntant le sentier ou poursuivre en voiture vers le Coquin jusqu'au prochain chemin partant à gauche. Suivre ce chemin à pied jusqu'au sentier, sur le versant opposé, balisé d'un rectangle vert et d'une croix jaune qui grimpe au sommet.

Pour la Pierre Piquée, poursuivre sur la route forestière. À l'embranchement prendre à gauche puis arrêtez-vous au virage du Haut de la Halte. La Pierre Piquée est sur le sommet à gauche de la route forestière.

Pour le site du Coquin, poursuivre sur la route forestière des Bannes. Passez le Haut de la Halte et poursuivre sur la route forestière des Bannes. Passez le col Ferry (sur la droite avec une barrière) pour atteindre le col du Coquin (environ 10 km de chemin). De là, grimpez à pied au Coquin (environ ¼ h).

 

Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont donnés sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accès au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

Si vous constatez des modifications ou des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part.

 

Cette page a été mise en ligne le 14 octobre 2012

Cette page a été mise à jour le 11 février 2015