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La cathédrale de Saint-Dié

L'origine de Saint-Dié-des-Vosges remonterait au VII^e siècle lorsque Saint-Déodat, moine irlandais, s'installa à cet endroit en y fondant une abbaye. Entre 664 et 679, deux sanctuaires furent érigés de part et d'autre du cloître de l'abbaye. Sur le flanc droit du cloître se trouve l’abbatiale Saint-Maurice et sur le flanc gauche l'église Notre-Dame de Galilée. À un moment non précisé entre 959 et 975 les moines furent remplacés par des chanoines séculiers et l'abbatiale devint une collégiale. En 1003, les édifices menaçant ruine, Dame Béatrix, sœur d'Hugues Capet et veuve du duc de Lorraine Ferry 1^er, finança les réparations. Le pape Léon IX visita la collégiale en 1052. Celle-ci fut détruite par un incendie en 1065 puis reconstruite.

La collégiale fut à nouveau reconstruite en 1155, de même que l'église Notre-Dame à la suite d'un autre incendie. En 1196, l'empereur du Saint Empire romain Germanique Henri VI visita le site. Une nouvelle reconstruction débuta au cours de la deuxième partie du XIII^e siècle. En 1283, l’évêque de Toul, Conrad de Tubingen, consacra les autels et en 1288 le pape Nicolas IV autorisa des quêtes et accorda des indulgences à tous ceux qui contribueront au financement des travaux.

Le cloître attenant à la collégiale fut reconstruit en 1444. La chapelle d'Ainvaux fut érigée dans le flanc sud de la collégiale en 1520. Ce côté sud fut complété par la chapelle de Reynette en 1542. Un nouvel incendie détruisit, en 1554, la toiture de la collégiale, le cloître et la partie haute de la cour carrée de l'église Notre-Dame. La guerre de Trente Ans ne fut pas tendre avec l'édifice. En 1636, les Suédois, encerclés dans la ville, se barricadèrent dans la tour porche de la collégiale et se firent exploser avec un baril de poudre. Ce n'est qu'entre 1711 et 1714 que la façade fut reconstruite par l'architecte italien Giovan Betto.

La collégiale fut élevée au rang de cathédrale en 1777 par le pape Pie VI lorsqu'il créa l’évêché de Saint-Dié-des-Vosges. La Révolution française annula cela et la cathédrale, les bâtiments de l'abbaye et l'église Notre-Dame furent vendus comme bien national en 1797. Ils furent acquis par Michel Antoine Lallemend, le maire de Saint-Dié-des-Vosges. Celui-ci les rendit au clergé en 1805. Classée Monument historique en 1886, la cathédrale fut à nouveau endommagée au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Fin novembre 1944, les Allemands la dynamitèrent au cours de leur retrait devant les troupes américaines. Reconstruite, la cathédrale fut consacrée en 1974. Au milieu des années 1980, des vitraux non figuratifs créés par des artistes contemporains remplacèrent ceux détruits en 1944.

La cathédrale, également nommée grande église, a une longueur de 71,50 m. Sa façade est large de 41 m et le transept est large de 38 m. Les tours de la façade ont une hauteur de 35 m. La hauteur de la nef est de 20 m. Les 300 m² de vitraux contemporains sont des œuvres de Jean Bazaine, de Lucien Lautrec, de Claire de Rougemont, de Jacques Bony, de Dominique Guthery, de Geneviève Asse, de Gérald Collot, de Dominique et Philippe Kaeppelin, d'Elvire Jan, d’Alfred Manessier et de Jean Le Moul.

L'église Notre-Dame de Galilée, également nommé petite église, a une longueur de 40 m et une largeur de 19 m.

Ces photographies ont été réalisées en avril 2023.

Y ACCÉDER:

La cathédrale est située au centre-ville de Saint-Dié-des-Vosges. Elle est visitable tous les jours. L'église Notre-Dame de Galilée se trouve à ces côtés, mais n'est visitable qu'à certaines occasions.

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Cette page a été mise en ligne le 30 aout 2023

Cette page a été mise à jour le 30 aout 2023