Les roches qui dansent

Les roches de grès que l'on découvre sous les arbres en bordure du bois "Quinze Ans" seraient protégées par les fées. Elles sont connues pour se mettre à danser lors de la nuit de Noël lorsque sonnent les douze coups de minuit.

Connu également sous le nom de "Rassemblement de pierres de Douévas", il s'agit de bloc de grès éocène, vestiges du massif hercynien, vieux de 180 millions d'années. Certains d'entre eux forment de grandes colonnes d'une dizaine de mètres. Ces rochers seraient disposés selon plusieurs cercles concentriques. L'idée de cette disposition, difficile à vérifier de visu sur le terrain, provient probablement d'une description faite au XIX^e siècle par M. de Colonjon et parue dans le "Bulletin de la société départementale d'archéologie et de statistique de la Drôme". Il y écrit qu'on lui avait signalé ces rochers étranges et bizarres dès 1837 et que ces notes et esquisses lui permirent de reconnaitre des menhirs, une pierre branlante, un autel, un trilithe, des dolmens et un cromlech. Dans son descriptif, M. de Colonjon parle de plusieurs blocs disparus sous le marteau des carriers et qui, en 1837, formaient une double enceinte elliptique. Il signala également la découverte de plusieurs tombes gauloises dans les villages alentour entre 1810 et 1830. André La Croix, archiviste départemental, constata en 1894 que les pierres étaient inébranlables. Le site fut classé "patrimoine national" le 19 janvier 1911.

Le site, parfaitement naturel, a certainement été utilisé comme lieu de cérémonie par la tribu celte des Allobroges bien qu'aucune fouille archéologique n'ait été réalisée pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En tout cas, le site est devenu un site d'escalade réputé dans la région. Selon la tradition populaire, l'origine des blocs est attribuée à Gargantua qui, de passage dans la région, a vidé son soulier.

La légende nous parle d'une roche branlante que les anciens disaient capable d'exaucer les vœux formulés si on la faisait bouger lors de la nuit du solstice d'hiver lorsque la pleine lune brille et que sonnent les douze coups de minuit. Une année, alors que les conditions étaient réunies, une jeune mère, pauvre et abandonnée, partit à la recherche de la roche branlante avec son nouveau-né. La pierre fut difficile à trouver et la mère déposa son enfant sur le sol. Elle finit par la trouver in extrémis. Dès qu'elle eut formulé son vœu, elle vit les roches se mettre à danser avant de s'évanouir. Lorsqu'elle se réveilla, le jour était sur le point de se lever. Elle se précipita aussitôt vers son enfant, mais celui-ci avait disparu. Malgré de longues recherches, personne ne retrouva l'enfant. La vie reprit son cours et durant l'année tous les vœux de la jeune mère se réalisèrent. Cependant, elle ne put oublier son enfant et lors de la nuit du solstice d'hiver suivant, elle se rendit à la roche branlante. Au douzième coup de minuit, l'enfant réapparu à l'endroit exact où la mère l'avait déposé. Il avait le même âge et les mêmes habits que lors de sa disparition.

De Ponsas, prendre la direction de St-Barthélémy-de-Vals par la D500. Avant le hameau de Douèvas, prendre à gauche. En haut de la côte, au croisement, prendre à droite pour se trouver aux Roches qui Dansent.

Les indications pour accéder à ce lieu insolite sont données sans garantie. Elles correspondent au chemin emprunté lors de la réalisation des photographies. Elles peuvent ne plus être d'actualité. L'accés au lieu se fait sous votre seule responsabilité.

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